Je détache
les pages
d’un vieux livre
que tu écrivis
après l’épreuve
de La Guerre.
Et sous
la lame
du coupe
papier,
les feuilles
jaunies
de tes mémoires
craquent
comme
des feuilles
d’automne
au fur
et à mesure
que j’avance.
Il me semble
qu’il n’est
pas trop tard,
que je reviens
à temps
pour montrer
à qui
veut les voir
les traces
d’une aïeule
oubliée.
Telle
est ma vie :
un chemin
destiné
à suivre
mot
après mot
ta vie
comme une succession
de pas
que les feuilles
de la morte
saison
auraient
trop longtemps
recouverts ;
et en écrivant,
révéler
l’empreinte intégrale
qu’ils ont laissée
pour nous
tous,
passants
dans la Vie.
Géraldine Andrée