Pour consoler
son coeur,
ma grand-mère
soignait ses fleurs.
Géraniums,
hortensias,
roses trémières,
oeillets, lilas,
ma grand-mère
avait l’oeil
pour s’enquérir
en silence
de la santé
des corolles,
de la vivacité
des tiges.
Les fleurs
lui répondaient
par des lueurs
d’abeilles
et des senteurs
qui montaient
dans l’air
vermeil.
Et quand
ma grand-mère
rentrait
chez elle,
elle avait oublié
le chagrin
qui l’avait fait descendre
dans le jardin.
Géraldine Andrée