- Quand j’ai reçu mon prix littéraire à quatorze ans et que je ne m’y attendais pas. Je me souviens de ma petite machine à écrire noire de jais qui, au fil de son ruban, m’a menée à cet honneur.
- Mes vacances au bord de la Mer Noire en l’an 2000. Les nouvelles rencontres dans le vent qui soulevait le sable sur la trace de mes pas. J’ai tenu alors un Journal d’Amour pour ne pas oublier.
- Mes vacances à Cala Ratjada. L’inspiration qui me venait du bleu et ma solitude riche de tous mes cahiers. Je n’écrivais alors plus que pour moi. Le chemin tracé par ma plume était suffisant.
Ecrire la Vie avec les expériences, les sensations, les sentiments.
Il m’est possible de tout éprouver avec ma peau comme avec la page.
J’écris la Vie avec le souffle de ce qui passe, le sucre des fruits, la musique d’un violon, la danse d’une caresse au bord de l’épaule, les verts de la colline, la senteur des arbres sur un sentier de printemps.
J’écris la Vie avec les pétales des pommiers, avec tout ce qui disparaît pour renaître dans des couleurs jumelles.
J’écris la Vie avec les lueurs des larmes et les éclats de rire, le sourire de la lune au coeur de la nuit.
S’il m’est possible d’écrire la Vie, il m’est possible de revivre ces instants uniques autant de fois que l’encre ranime mes mots.
Géraldine Andrée