Elle reviendra, la lumière, dans l’ancienne demeure.
Elle sèmera ses pétales d’or sur le fauteuil, la crédence, le tapis
et on croira que la jeune Annie
depuis longtemps partie
sera rentrée de promenade,
chargée de mille fleurs.
On retrouvera le chant de source du silence
à partir duquel la vraie joie commence
et lorsqu’on passera devant le miroir,
on reverra le visage de notre enfance,
celui d’avant la conscience de l’adieu
et du sourire que l’on garde à jamais en mémoire,
au-delà des yeux.
Elle reviendra, la lumière,
aussi inattendue qu’un étincelle qui s’allume
au coeur de ce que nous fûmes.
Il faut juste croire
en la grâce
que cache
la patience.
Géraldine Andrée