Publié dans Un cahier blanc pour mon deuil

Tes pas

Tu marchais
souvent
sur le carrelage
encore
mouillé
et les traces

de tes pas
s’effaçaient
au soleil
pendant
que les dalles
séchaient

J’ai rêvé
de ton passage
Dans la nuit
étincelaient
les preuves
que tu avais traversé

la cuisine
de l’enfance
tout juste
lavée
et je me laissais
guider

jusqu’au seuil
de la porte
qui mène
au jardin
et soudain
plus rien

Ta trace
avait disparu
comme si tu n’étais
jamais venu
J’étais seule
avec mes pas

Il n’y avait là
que l’allée
principale
qui s’enfonce
en plein jour
dans l’ombre

humide
des arbres
Je crois
que j’écris
pour te suivre
là où je ne vais pas

Géraldine Andrée