Il est des poèmes qui nous sont destinés.
On les découvre, un jour d’enfance, à la lumière d’une classe en hiver
ou au détour d’une rangée de livres, dans le croisement des silences d’une bibliothèque.
Ils nous touchent car ils nous parlent de notre vie et ils nous regardent comme des amis.
On se reconnaît dans l’évidence de leur printemps.
Puis on les oublie
parce que c’est ainsi, qu’il faut avancer de page en page.
Mais bien plus tard – le nombre d’années ne compte pas -,
les poèmes que l’on a aimés nous retrouvent
et l’on sait qu’ils n’ont pas oublié notre âme qui s’est émue pour eux .
On les comprend, on les entend, on leur sourit comme lorsqu’on était enfant.
Le temps n’a jamais passé.
Il est des poèmes qui sont nos astres de vie
et qui nous reviennent au coeur le plus profond de nos nuits
parce que nous sommes destinés à leur éternité.
Géraldine Andrée