Quand j’écris un poème,
il me semble
que tout naît de moi,
les flocons
qui précèdent
la première floraison,
l’aube dont la robe
est encore
piquetée d’étoiles,
le chemin
qui annonce
le pas de l’ami,
la lampe
de la chambre
de mon enfance
qui envoie
sa lueur
à travers
les ans
au coeur
de mes mains
ouvertes
cherchant
sa chaleur,
et le murmure
de l’eau
qui court
dans les veines
de la roche
jusqu’à la terre.
Je crois
que je suis la source
de la source
quand j’écris un poème.
Géraldine Andrée