J’habite pleinement
le mot que j’aime
J’y repose
mon souffle
Je deviens
ce mot lui-même
Je suis
son dessein
tracé
sur la page
ou sur les lèvres
Et tout comme
il m’a accueillie
pendant les peines
je l’héberge
dans mes rêves
pour ne pas que le temps
l’emporte
Le mot et moi
nous sommes
par fidélité
réciproque
l’hôte
de l’autre
Géraldine Andrée