Mon poème est loin de moi,
reconnu par d’autres regards,
porté par d’autres voix.
Il entre
sans doute
dans quelque
mémoire,
guidé par la lampe
du soir.
Mais peut-être
qu’il est perdu
dans le noir,
tout seul,
et qu’il cherche
une porte
à ouvrir,
un seuil
à franchir.
Qu’importe !
Mon poème
est ce qu’il doit
être.
Il doit advenir
en sa trace,
aussi frêle,
soit-elle,
comme on attend
simplement
d’un enfant
qu’il naisse.
Géraldine Andrée