Elle a commencé un journal intime
Et un cahier de poésie à l’adolescence.
Elle se souvient que les crampes des premières menstruations tenaillaient son ventre alors qu’elle écrivait ses poèmes.
Une lunaison pour un cahier plein…
Le soir de la pleine lune blanche,
L’œuvre, aussi maladroite fût-elle, était menée à terme,
Bien qu’il parût évident
Qu’elle demeurait encore un peu une enfant.
C’est ainsi.
Son sang a toujours accompagné son encre
Jusqu’à chaque page ultime,
Jusqu’à la signature un peu timide
De ses recueils disparus aujourd’hui,
Géraldine
Alias Maureen,
Que seule ce soir
La lampe de sa mémoire
Souligne d’or
Et lui destine.
Géraldine Andrée