La pluie a inondé mon cahier.
Pour lui faire retrouver sa beauté, mes paumes l’aplatissent, le lissent.
Puis le fer à repasser repasse plusieurs fois sur ses pages chiffonnées.
Hélas ! Les poèmes gondolent et les mots s’effacent…
Mon cahier a perdu sa grâce !
Alors, j’abandonne.
Je me console en me disant que mon cahier relie désormais des feuilles d’automne
dont les nervures sont des lignes
où je devine
un alphabet invisible.
Géraldine Andrée