Retrouver
la chambre
de l’enfance
et sous l’édredon
qui fleure
bon
la lessive
de lavande
vivre
mes rêves
pendant que le feu
vermeil
et tranquille
d’un bouquet
de roses
me veille
Puis le lendemain
me voir
dans l’aube
du miroir
un peu autre
plus neuve
plus heureuse
ignorante
de toutes
ces épreuves
qui m’attendent
Sourire
ainsi
à mes yeux
tranquilles
en bordant
chacun
de mes cils
de mascara
bleu
sans me soucier
d’entendre
la voix inquiète
de ma mère
qui s’exclamera :
Voyons !
C’est beaucoup trop tôt !
Tu es si jeunette !
Géraldine Andrée