Hélas !
La fontaine est sèche,
depuis le temps
que le jardin est fermé !
Elle n’est plus
que pierres empilées
sous lesquelles
grouillent
des fourmis
rouges
qui transportent
des brindilles !
La prière
de mon cœur
n’a pas la force
nécessaire
pour faire jaillir
son eau
dans la lumière.
Alors, avec mon crayon,
je trace
d’un trait
le contour
de sa vasque
et en guise
de jet,
je compose
un svelte
poème
qui tombe
dans le cercle
puis s’élance
vers le ciel
blanc
du papier.
Voilà.
J’ai ressuscité
dans le plus grand
silence
le chant
de la fontaine
oubliée.
Géraldine Andrée