Écrire nécessite de connaître les choses.
Mais surtout, écrire nécessite de saisir ce que connaissent les choses.
Que savent-elles ?
Que sait l’arbre ? Que sait la pluie ? Que sait le vent ?
Pour cela, il importe, en écrivant, d’être l’arbre, la pluie, le vent,
faire l’expérience, une feuille après l’autre,
du souffle sur chaque goutte.
Écrire le ressenti d’être le monde dans un mot, quand toutes les étoiles sont réunies.
Alors, on ne cherche plus désespérément le puits de l’inspiration.
On accueille l’évidence de ce qui est
à fleur de notre conscience
et on en fait un roman,
une nouvelle,
un poème court
qui célèbre le simple miracle
de nous mener à la connaissance
d’un autre jour.
Géraldine Andrée