J’attends
longtemps
devant
la feuille
blanche
car n’est-ce
pas
dans la neige
que l’on entend
le moindre
craquement
du pas
qui se pose
sur la souche,
le fendillement
de la branche
qui se couche
sous le poids
léger
du givre,
le rythme
d’un souffle
qui s’approche
lentement ?
J’attends
patiemment
que m’arrive
le murmure
de la rivière
souterraine
d’un poème.
car c’est ainsi
penchée
sur ma feuille
de neige
que je l’écoute
et que je parviens
à le suivre
jusqu’à la voix
prochaine
qui le fera luire
dans sa goutte
frêle…
Géraldine Andrée
