Alors que tu as quitté ton corps
depuis longtemps,
je vois encore
palpiter la veine
de ton cou
comme autrefois
quand assis
au soleil,
tu lisais
ton journal.
C’est une pulsation
si lente
et si régulière
qu’il me semble
qu’elle fait battre
la lumière
dans le jour
et je trouve
si étrange
cette force
de la présence
qui continue
à prendre
chair
dans l’absence
que je me demande
si ce n’est pas la raison
pour laquelle
j’écris
ce poème :
accorder
dans le mouvement
du sang
bleu
de mon encre
le rythme
patient
de ma plume
avec le pouls
fidèle
de ton cou
qui, peut-être, se penche
sur ce blanc
silence
que tu m’as laissé…
Géraldine Andrée