Je sais
comment
signe
le silence :
je le vois
aux méandres
de l’onde
entre
les terres,
à la courbe
de la flamme
dans l’ombre
quand
passe
le souffle
de l’Ami,
au sentier
qui se déhanche
à l’approche
de la demeure,
aux déliés
du vent
sur l’herbe
tendre…
Aussitôt
que je me penche
pour lire
cette signature
à fleur
de murmure,
le silence
l’efface
de manière
à ne laisser
aucune
trace
et, l’instant
d’après,
la recommence
comme si de rien n’était…
Géraldine Andrée
