Malgré nos nombreux désaccords, il y a un point commun
entre ma mère et moi :
Toute sa vie, ma mère a tracé son chemin
dans le tissu, point par point.
Et moi, j’ai avancé avec ma plume sur la page,
mot après mot, dès mon plus jeune âge.
De fil en aiguille, j’ai trouvé mon style
pendant que ma mère s’affirmait comme styliste.
Ma mère ne coud plus.
Elle n’en a ni les yeux, ni les mains.
Je songe à l’ultime point qu’elle a fait
sous la lampe, un soir,
au dernier fil qu’elle a noué
sous ses doigts douloureux.
Moi, je ne suis pas encore arrivée
au point final.
Le fil de mon encre
continue à se dévider
jusqu’à la prochaine majuscule.
Et je célèbre ce qui se perpétue
de mère en fille :
toutes deux tissent la vie.
Géraldine Andrée

Encore une fois, un très beau texte dans lequel deux beaux destins se croisent. J’aime les images créées par les mots.
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Merci beaucoup à vous. Ce poème est autobiographique.
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L’autobiographie se ressent à certains accents incandescents, cette écriture parle au coeur
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Merci beaucoup à vous ! Oui… Que les mots de la vie soient incandescents…
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