C’est sur le sentier bleu
que j’ai su
où se cachait Dieu :
dans le silence
entre les feuilles.
Géraldine Andrée
C’est sur le sentier bleu
que j’ai su
où se cachait Dieu :
dans le silence
entre les feuilles.
Géraldine Andrée
Aujourd’hui, elle a décidé d’écrire sa vie, non comme les autres la lui avaient prédite, mais comme elle l’avait choisie. Alors, elle s’est acheté à la papeterie Lotharingie un stylo aux reflets de lumière, pour noter dans l’espace de chaque page nouvelle ses projets et ses rêves, ses souhaits les plus chers, toutes les aventures qu’elle se permettrait, les expériences qui naîtraient de sa confiance en l’Univers. Elle ne demeurerait plus en arrière, retenue par les oracles d’autrui. Le stylo la ferait avancer vers la version la plus claire d’elle-même.
Visualisez votre stylo magique. Visualisez sa pointe, son coloris, l’encre qui passe par lui pour incarner votre vie sur le papier, dans ce texte qui prendra corps.
Qu’allez-vous écrire aujourd’hui pour devenir un peu plus ce que vous êtes promis à être ?
Géraldine Andrée
Ce qui m’inspire :
*Le soleil entre les feuilles
*Un sentier qui s’échappe dans le vert
*Un moineau sur le bec de la fontaine
*Un haïku lu tard le soir
*Le thé au chocolat – oui ! ça existe ! De la marque Yoggi !
Et vous ? Notez ce qui vous inspire dans un petit carnet ! Ces petits instants dans votre journée constituent aussi votre biographie.
Géraldine Andrée
De là où je vous écris, s’écrit votre véritable histoire, non celle que d’autres ont écrite pour vous, l’histoire des autres mais votre histoire, réappropriée, réécrite fidèlement à ce que votre âme a voulu au départ, en s’incarnant ici. Et ce sera votre vie, telle que vous, vous l’avez écrite !
Chaque matin,
avant d’ouvrir
ma fenêtre
sur le ciel
du jour,
j’ouvre
une autre
fenêtre,
mon cahier,
sur le ciel
toujours
blanc
du papier
et je vois
le jour
de mon âme
apparaître
pour éclairer
ce que je vivrai
aujourd’hui.
Géraldine Andrée
J’écris pour retrouver le soleil des anciennes vacances qui dansait sur le carrelage de faïence de la cuisine à Porto.
J’écris pour que ma main refasse connaissance par la pointe d’un Bic bon marché avec la légèreté de mes pieds d’enfant.
J’écris pour emprunter dans ma chambre une passerelle qui mène à l’infini.
J’écris pour pardonner à la vie ses coups bas, même si ce n’est pas facile.
J’écris pour m’émerveiller du reflet du matin dans ma cartouche d’encre, tout simplement.
J’écris pour me sentir écoutée par le bruissement du papier.
J’écris pour faire de chaque carnet un voyage et quand on me demande : « C’est pour où ? », répondre : « Vers moi-même. »
J’écris pour m’imaginer que mon souffle se répand dans les feuillages du jardin disparu.
J’écris pour célébrer la compagnie de la solitude.
J’écris pour puiser la force de continuer ce livre chaque jour.
J’écris pour conclure chaque page de mon journal par cette fidèle phrase : « Il ne te reste qu’à te mettre à l’ouvrage. »
J’écris pour semer des mots quand je me suis égarée sur des chemins que d’autres ont tracés pour moi – Petite Poucette qui ne renonce pas.
J’écris pour ne plus avoir à me justifier par la suite, car je préfère laisser de la place aux corolles futures.
J’écris pour rien ; j’écris sur rien. Et si l’on me dit que c’est ridicule, j’écris pour accorder de l’importance à un pépin de pomme.
J’écris pour que, dans mon histoire à moi, au moins, ce petit pépin tout brun donne un pommier qui va grandir au fil de ma vie.
Géraldine Andrée
Le Magazine Collaboratif d’Inspirations Positives
J’écris sans doute
pour vivre encore
un fragment
de ce qui a été vécu jusqu’au bout
et en détachant une feuille
de mon bloc-notes,
arracher un instant
du temps.
J’écris sans doute
pour suivre l’étincelle
qui sautille
sur le sentier roux ;
contempler le battement
de la flamme
juste avant que mon souffle
ne l’éteigne ;
laisser à la pivoine
aux pétales fripés
à fleur d’eau
un jour de plus.
Mais j’écris surtout
pour redonner
un instant ultime
à ce qui est feu ;
avec l’encre
étincelante
de mon point,
maintenir la lueur
de la braise
jusqu’au moment
où l’heure du sommeil
aura sonné ;
avec la liaison
entre deux lettres,
retracer ton sourire
entre tes fossettes
pendant ce dernier déjeuner
en famille,
alors que tu t’apprêtes
à disparaître ;
avec une virgule,
faire palpiter
les ailes
du papillon
exilé de son jardin
et voir qu’il a pu renaître
sous ma fenêtre
en ce poème.
Géraldine Andrée