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Promenons-nous dans le jardin de l’Ariadne grâce aux ondes de RCF Corsica

L’interview à RCF Corsica concernant la publication de la biographie En Suivant l’Ariadne de Marie-Hélène Ferracci et Géraldine Andrée (Muller)/ L’Encre au fil des jours ; écrivain privé-biographe, coach littéraire

« Par ce récit, jardin de l’Ariadne, je te redonne ta dignité. Tu es bien plus qu’un nom. Tu es un trait d’union.« 

« Merci Géraldine pour ce merveilleux accompagnement durant ces beaux mois!

Nous célébrons une si belle naissance grâce aux ondes de RCF CORSICA !

Bravo et Merci Géraldine ! Merci à Laetitia de RCF Corsica !« 

Marie-Hélène Ferracci

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Fais la planche !

Invitation à lâcher prise

Tu te souviens quand tu faisais la planche dans ton enfance ?

Moi, je me souviens. Bras et jambes écartés en étoile. Je suis l’astre de la mer. L’eau se mêle à mes cheveux qui deviennent des algues. L’eau entre dans mes oreilles et le mouvement du courant se confond avec le tempo de mon sang. Je m’adapte aux flux et reflux de l’Univers. J’épouse la vague qui s’avance et se retire. Mieux : je m’y accorde. Je suis le rythme parfait, universel de toute chose. C’est un voyage presque immobile que de faire la planche. On ne se déplace que de quelques centimètres mais on avance dans un autre état de conscience.

J’oubliais ainsi mes problèmes de petite fille : la copine qui avait préféré une autre à moi, les sermons de mes parents, l’inquiétude de la rentrée qui se profilait. Les questions qui me taraudaient la nuit –  » Serai-je dans une classe sympathique ? Pas comme l’année précédente où c’était horrible !  » – cessaient quand je me laissais porter par l’eau. J’accédais ainsi sans bouger, sans fournir aucun effort, sans faire preuve de la moindre volonté, à une petite éternité dont j’étais l’unique horlogère.

Certes, je soupçonnais qu’il pouvait se produire des événements bien plus dangereux en-dessous. Des courants se levaient peut-être des abysses ; des tourbillons surgissaient sûrement des profondeurs. La mer n’était pas calme en son cœur. Des lames de fond étaient susceptibles d’emporter un téméraire esquif. Mais ces tumultes ne me concernaient pas. Ils étaient loin, bien en-dessous de moi, et seule importait la paix de l’eau sous mes reins.

Quand une tempête existentielle s’annonce, que les flots de la vie s’apprêtent à brouiller ta vision de l’avenir, que le rouleau des jours menace de te déséquilibrer, qu’une houle incontrôlable est susceptible de t’emporter dans une direction que tu refuses, souviens-toi comment tu faisais la planche, enfant.

Autrement dit, lâche prise sur les problèmes de fond. Laisse-toi bercer par le courant doux, ténu de l’instant présent. Dispose tes bras et tes jambes en étoile. Suspends-toi entre deux temps.

Comme je ne bénéficie pas de la mer là où j’habite, j’ai trouvé une autre manière de faire la planche. J’écris. La page est ma Méditerranée. Je m’offre au mouvement subtil de l’encre. J’accepte de dériver jusqu’au mot suivant, de franchir des portions d’espace calme, d’apprivoiser l’inconnu sans que je me sente menacée.

En faisant la planche sur la page, je me sens en sécurité. Les problèmes de l’existence n’ont plus prise sur moi car j’existe, indépendamment de quoi ou de qui que ce soit.

Je suis à l’écoute des murmures que provoque l’imperceptible mouvement de mon bras écrivant. Et lorsque j’ai fini, je m’aperçois que mon corps est devenu ce poème qui fait la planche sur les remous de la vie.

Tu peux faire pareil. En écrivant. En peignant. En composant de la musique.

Peu importe ce qui gronde en-dessous de toi. Tu ne peux le maîtriser, de toute façon.

Alors, seuls comptent le corps de ce bouquet de couleurs qui flotte sur le papier, le déhanchement de la gamme, la silhouette de cette poésie tout entière livrée à l’infini.

Ne pense pas à ce qui se trame dans les profondeurs. La Vie te préparera toujours de l’imprévisible.

Mais en attendant, fais la planche
sur ta propre présence.

Géraldine Andrée

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Suivez l’Ariadne

L’Ariadne ajaccienne, une fleur à fleur de mer…

Parce que les lieux perdus peuvent se retrouver dans la trace que laisse l’écriture, les disparitions ne sont ni inéluctables, ni définitives.

Il est des biographies d’hommes célèbres, de stars.

Il est aussi des biographies d’inconnus qui cultivent des jardins qui ne leur appartiennent pas ; des biographies d’humbles maraîchers qui font éclore les fleurs et les fruits des autres.

Il est des biographies d’anonymes qui font advenir la terre en secret.

Il est des biographies de pays, de jardins, de feuilles, de lumières ; des biographies qui passent de bouche à oreille, de rêve en rêve et que le murmure d’une fontaine bien ancienne traverse ; des biographies de l’invisible et de l’indicible.

C’est cette biographie que je vous propose de vous faire découvrir aujourd’hui, une biographie nouvellement née de la collaboration entre Marie-Hélène Ferracci et L’Encre au fil des jours/Géraldine Andrée (Muller).

Il était une fois un jardin ajaccien dont vous pouvez suivre le fil du chant, de l’eau et de l’Ariadne ici. Souvenez-vous ! Il n’est pas si loin, ce jardin ! Il vous attend à la prochaine page !

Pour cela, suivez l’Ariadne…

Géraldine Andrée

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Prends des nouvelles de toi

Chaque matin, au lieu de prendre des nouvelles du monde extérieur, prends des nouvelles de toi sur ton cahier.

  • Au lieu de t’intéresser au bulletin du jour, consacre-toi à ton journal intime. Centre-toi sur ce qui attend de se révéler dans ton cœur : quel miracle ? Quelle vérité ? Quelle prise de conscience ? Quel éclair de lucidité ?
  • Au lieu de te préoccuper de la météorologie, décris ton temps intérieur : S’il pleut, quel chagrin amoncelle ses nuages dans ton esprit ? S’il fait soleil, de quelle joie ou de quel apaisement profites-tu ?
  • Au lieu de t’inquiéter du cours de la Bourse, fais la liste de tes richesses et de tes manques. De quelles ressources spirituelles disposes-tu ? Quelles qualités aurais-tu besoin de développer pour trouver l’équilibre aujourd’hui – rien qu’aujourd’hui et on verra demain – ?
  • Au lieu de t’informer des conflits qui traversent le monde ou ton pays, considère les conflits qui te minent, qui te gâchent la vie. Si tu es assailli par la culpabilité ou le remords, renoue avec toutes les parties de toi en les faisant converser. Retranscris ce dialogue secret sur la page. Tu parviendras, ainsi, à retracer les contours de ton territoire intérieur.
  • Au lieu de te pencher sur la conjoncture actuelle, consigne tous les présents dont tu disposes à cet instant : telle rose qui, en ouvrant sa corolle, fait éclore ton regard ; le reflet du thé où se mire un coin de la fenêtre ; la nouvelle couleur de l’encre de ton stylo…

Intéresse-toi à ton univers avant tout !

Je sais… On peut être tenté, dès le réveil, de consulter ses courriels pour voir si un collègue a répondu à notre mail considéré comme si important. Notre photo postée sur les réseaux sociaux a-t-elle remporté le nombre de likes requis ? Y a-t-il dans la boîte aux lettres le colis depuis longtemps attendu ?

J’ai souffert de cette curiosité compulsive, moi aussi. Mais avec le temps et l’expérience, j’ai appris à privilégier l’écriture de moi à moi, avant de commencer ma journée.

Je laisse la plume voguer vers le blanc pour m’apporter une réponse, née de mon intuition.
Je note tout ce que j’approuve chez moi – inconditionnellement -, y compris mes défauts comme ce bouton au bord de mon menton.
Je m’offre le présent de l’attention portée à moi-même.

Pour résumer, je m’écris des lettres.

En prenant patiemment des nouvelles de moi dans mon journal, je me suis découvert une force insoupçonnée pour affronter ensuite le monde extérieur.

Tant pis si, après m’être écrit une lettre amicale, je ne trouve que des messages publicitaires dans ma boîte mail ; tant pis si mon post n’a récolté aucun J’aime ; tant pis si c’est une facture que je relève à la place de mon cher colis… Tant pis, oui, tant pis car l’écriture m’a donné la conscience d’exister et d’être heureuse indépendamment des conditions extérieures.

Au moins suis-je reine dans le pays de mon âme !

Et l’Univers te fera signe.

En prenant des nouvelles de toi, tu adresses des signes à l’Univers qui, ainsi, parvient à te localiser sur l’océan de la page. Et, de jour en jour, tu apprends à redresser la barre. Un falot t’est envoyé pour te guider un peu plus loin dans ta traversée. Un souffle d’ange dissipe les brouillards. Tu lances de moins en moins d’appels désespérés car tu adresses à cet infini-qui-demeure-d’abord-en-toi des interrogations recevant fidèlement leurs réponses. Tu deviens à la fois le message, le messager et le destinataire. Au-delà d’un monde qui fait rage, tu te fies à la paix de l’univers. Tu reçois des nouvelles de ses cycles, de ses rondes d’étoiles dont tu es le centre.

Enfin ! Te voilà ! Tu es passé de l’autre côté de toi, sur la rive d’où tu t’observes et te conseilles avec bienveillance, respectueux de ta vérité.

Mais quelle est donc cette main qui se tend pour t’aider à franchir la ligne d’arrivée – quand l’ultime phrase affleure le bas de la page – et à aborder la nouvelle journée qui se présente ?

C’est ta plume qui, lors du point final pour ce matin – et ce matin seulement – t’annonce à la lumière.

Maintenant, tu peux vivre tout ce que tu as à vivre car tu as écrit l’essentiel, c’est-à-dire qui tu es aujourd’hui et cela, n’est-ce pas en Soi une bonne nouvelle ?

Géraldine Andrée

Publié dans Actualité, Je pour Tous

2023, une année à écrire !

Je vous souhaite de belles pages à écrire pour cette année 2023.

Du nouveau dans les sujets abordés cette année :

-Des séances et des sujets d’écritothérapie :
https://lencreaufildesjours.com/accue…

-Une spécialisation dans l’écriture des récits de résilience :
https://lencreaufildesjours.com/accue…
https://www.estrepublicain.fr/culture…

-Comment faire de sa vie un flow d’écriture, comment faire de l’écriture un flow de vie : https://www.lesmotspositifs.com/blogu…

À bientôt,
à la fenêtre des mots !

Géraldine Andrée

Écris ta vie ! Et tu verras la Vie s’écrire à travers toi !
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« Je vous parle avec mon cœur », livre coécrit par Axel Ménard-Burgun et Géraldine Muller

La résilience, c’est faire de ses épreuves un livre de Vie.

Il n’y a pas de déterminisme, de fatalité, de chemin tout tracé, dicté par des circonstances extérieures contre lesquelles on ne peut rien.

Nous pouvons tracer notre chemin personnel sur le papier avec une plume qui va nous rendre plus légers.

Je vous parle avec mon cœur est la nouvelle biographie réalisée avec Axel.

Elle nous présente le parcours de la dyslexie vers la résilience car la souffrance est non seulement source d’enseignement, mais aussi elle contient en germe notre guérison.

« Mon désir ? Parler au cœur de chacun, au nom de tous les dyslexiques et de tous ceux qui sont handicapés – qu’ils soient visibles ou invisibles. Que ce récit, qui constitue l’œuvre d’une vie, retrace mon voyage vers la résilience car nous avons tous à apprendre de notre souffrance. Et quelle satisfaction, alors, que d’avoir transformé nos manques en ressources ! Je veux faire de cette longue lettre adressée à tous ceux qui sont rejetés pour leur singularité, un simple signe qui invitera chaque lecteur à mieux les connaître.« 


« Je souhaite faire de ce livre non seulement un témoignage du calvaire que j’ai enduré, mais aussi une preuve selon laquelle on peut transcender ce handicap de la dyslexie, en avançant davantage, en faisant un pas de plus chaque jour, en se dirigeant sans jamais se décourager sur la voie de la guérison. J’utilise désormais chaque instant de ma vie comme l’occasion d’aller un peu plus loin vers moi-même. 

Je veux montrer à tous les enfants et adolescents qui souffrent de ce diagnostic que l’on peut se battre et ainsi gagner en parole, en liberté et en droit de dire au monde qui nous sommes. « 

Pour plus de précision, il est possible de se rendre sur l’article de L’Est Républicain :

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2022/11/01/axel-menard-burgun-combat-espoir-et-resilience-face-a-la-dyslexie

Géraldine Andrée Muller

Écrivain privé-biographe familiale-psychobiographe, spécialisée dans le récit des résiliences et des parcours de vie difficiles

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Sans titre

Tristesse de ne pas revoir aujourd’hui au Livre sur La Place Jeannine Burny, la compagne poétique de Maurice Carême et la fondatrice de La Fondation Maurice Carême.

En deux-mille-dix, elle m’avait montré dans un vers, parmi les bruits et les remous de la foule, le sentier calme, vert et vif d’un poème.

Les mots y étaient si simples, si peu nombreux et si vrais que ce sentier avait été tracé par le Poète pour aller droit à l’âme.

« Les jours n’avaient plus d’ombre.
Juin semblait infini
Et, dans les prés sans nombre,
Au loin, tout retardait la nuit.
« 

C’était tout simple extrait du recueil
Dans la main de Dieu

de

Maurice Carême

Géraldine Andrée

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« L’existence s’apprécie. »

« L’existence n’est pas une série d’épreuves à endurer. L’existence s’apprécie. »
J’ai fait mienne cette phrase de Tara Schuster dans son livre Achète-toi toi-même ces p***tains de fleurs.

En effet, notre tradition judéo-chrétienne nous pousse au perpétuel sacrifice, à l’éternel renoncement à soi.

Et pourtant, l’on peut apprécier les petits présents que nous offre l’existence et ce, en dépit du traitement que peut nous infliger autrui, des soucis que causent les enfants, des exigences que nous imposent nos proches ou amis, de notre désert matrimonial, du montant de notre compte en banque, de la prochaine facture…

Note sur ton journal – en y mettant des étoiles ou des pastilles colorées – les petites choses de la vie, indépendamment de tout challenge, défi, volonté de réussite, désir d’approbation ou de revanche.

Moi, c’est

*Voir un écureuil sautiller dans le feuillage
*Regarder un bon film tard le soir
*Écrire (ou lire) jusqu’au cœur de la nuit, simplement pour moi
*Feuilleter un nouveau roman qui sent bon l’encre
*Prendre une douche fraîche en plein soleil
*Enduire mes cheveux de crème pour frisottis
*Tremper un carré de chocolat dans mon thé, lui aussi au chocolat
*Cuisiner des légumes bio
*Manger en écoutant de la musique
*Allumer une bougie parfumée

Et toi ? Qu’est-ce que tu aimes faire pour toi ? Rien que pour toi ?
Programme-le dans ton cahier !

Géraldine Andrée

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Les petits mots

Enfant, je laissais toujours des petits mots aux autres lorsque je m’éloignais :

« Je lis dans le jardin »,

« Je suis à l’intérieur du noisetier »,

« Je vais chercher un livre au centre commercial »,

« Je suis tout au fond de mon rêve. Ne me dérangez pas. »

Bien plus tard, à l’âge de trente ans, après une violente rupture amoureuse – promesse de mariage annulée, un appartement rien que pour moi – et après avoir été abandonnée par tous les amis communs au couple, je me laissais des petits mots, le soir, au-dessus de ma tasse de petit déjeuner et que je lisais avec délectation le lendemain matin, avant d’aller travailler :

« Je te souhaite une bonne journée. On ira au cinéma, ce soir. »

« À tout à l’heure ! Prends soin de toi ! »

« Courage ! Tu vas réaliser tes rêves ! »

« Rien ne dure. Mais garde en souvenir la joie ! »

J’en ai collé ainsi des posts-it, frêles morceaux de papier ou fragments de feuillets arrachés d’un vieux carnet à spirale inutilisé. J’avais l’impression de consteller mon espace d’un peu de mon être à chaque fois et, ainsi, de reconstituer mon unité narcissique.

Les petits mots m’ont aidée à traverser la vie. Je m’en écris tous les matins sur mon journal intime. Mais j’aime aussi en disséminer chaque jour dans ma maison qu’est mon site ou cette page L’Encre au fil des jours car c’est ainsi, je ne peux voguer au fil de chaque journée sans laisser derrière moi quelques pétales, réflexions, poèmes, pensées qui ne demeurent qu’en dansant sur un instant, avant de disparaître comme moi – jusqu’au lendemain peut-être, si d’aventure, quelqu’un d’autre les trouve tels que je les ai laissés.

Géraldine Andrée