Tu le sais
ton poème
est corps
et pour qu’il se déhanche
d’une ligne
à l’autre
sur le papier
fais-toi
mouvement
solaire
avec tes os tes muscles tes tendons ta chair
Sois conscient
de la pulsation
du sang
de ton encre
dans tes hanches
Sens
le souffle
de la phrase
monter
le long
de ta colonne
vertébrale
son rythme
irradier
autour
de ton bassin
à partir
de l’étoile
de ton plexus
pour atteindre
ce noyau
de l’Univers
ton âme
qui s’exclame
Je suis
le Poème
debout
sur le monde
Géraldine Andrée
