J’aime
les après-midi d’août
quand l’or ardent
du soleil
derrière les persiennes
mi-closes
se pose
sur les paupières
de mes mots
que le rayon
du silence
traverse
le lac
de mon âme
pour l’éclairer
qu’une abeille
danse
autour
du temps
et que ma plume
voyage
d’un instant
à l’autre
sur la feuille
détachée
d’un vieux cahier
J’aime
les après-midi d’août
quand un poème
dans l’ombre
douce
se déhanche
vers moi
comme le corps
d’un amant
Géraldine Andrée
