J’écris pour toucher ta voix
qui – je le crois –
se cache
dans la feuille.
pour retrouver
l’instant
précis
où son inflexion
changea
quand elle prononça
avant le départ
ces mots
si clairs
et si fidèles
à la vérité.
Mais plus je m’enfonce
dans la blancheur
du silence
avec ma foi,
plus je creuse
ma propre trace
et si je me vois
avançant
vers l’inconnu
avec ma seule voix
pour oriflamme,
c’est parce que je t’aide
à accomplir
désormais
ce pour quoi
ton âme
est destinée :
me donner
comme ultime
signe
que tu m’écoutes
l’envie d’écrire
aujourd’hui
encore
en ne m’adressant
qu’à l’écho
fidèle
que mes mots
renvoient.
Géraldine Andrée