La maison s’est effacée
avec ses fenêtres,
son seuil,
son toit de tuiles brunes.
Elle a emporté avec elle
le jardin aux mille soleils
tout étoilé
de cerfeuil
et de feuilles
autour desquelles
les papillons
sèment leurs lueurs.
Pendant un instant
encore,
la treille
m’a montré ses couleurs.
J’ai recueilli
une larme
qui coulait du coeur
fendu d’une prune.
Et le chat
aux profondes
prunelles
m’a regardée
entre les branches
de la haie
comme si je quittais
ce monde.
Et puis, tout
a disparu tel
le reflet
d’une bulle
qu’emporte
un souffle
d’enfant
qui joue.
A la fin,
il n’y avait plus
que moi
seule
avec le temps.
Géraldine Andrée