Dans mon armoire il y a
Une libellule
Un bouquet de campanules
Un rayon de lune
Une corbeille pleine
de prunes
qui me viennent
de l’ancien jardin
Le fou rire de la cascade
Le souffle de la promenade
Un baiser dans le cou
Un écureuil
cet éclair roux
qui s’échappe
de mon rêve
pour bondir
dans le feuillage
voisin
Les vagues
qui enjambent
la grève
et une algue
qui s’enroule
autour
de mon dessin
Cette armoire
n’est pas lourde
du tout
Elle est même
si légère
que je l’emporte
de poème
en poème
C’est mon seul bien
celui qui me donne
la certitude
des lendemains
Tu peux y ranger
toi aussi
des regards
des sourires
des étoiles
des rivages
des chemins
qui serpentent
tes paysages
d’enfance
des notes
et des odeurs
que tu aimes
car sa profondeur
est infinie
comme la claire nuit
de ce mois d’août
que nous avions contemplée
ensemble
et qui nous attend
si tu ouvres
maintenant
les portes
d’ébène
de ta mémoire
Géraldine

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