Je songe alors
que nous demeurons chez nous
à ce que la nature nous prépare
en secret
des fleurs sur des tapis d’herbe
des arbres gantés de vert
qui nous ouvrent
le chemin
un ciel qui étend
sa nappe bleue
rangée pendant
un trop long hiver
des éclats d’instant
dans l’eau de la fontaine
un air de cristal
qui tinte contre notre oreille
et surtout le miel du soleil
aux reflets roux
bien gardé au fond d’un rêve
quand nous demeurions chez nous
Géraldine Andrée