Bienvenue sur mon site d'écrivain privé-biographe et de coach littéraire en Lorraine et ailleurs ! Vois comme elle est belle, mon ami, la Vie ainsi écrite !
La nouvelle année commence ! C’est le moment d’écrire des résolutions pour accomplir ce que l’on n’a pu accomplir l’année précédente, parce que l’on est insatisfait des résultats, parce qu’il faut toujours se lancer dans de nouveaux challenges, se défier, être en compétition avec soi-même.
Ces résolutions, souvent notées dans un calepin tout neuf, seront certainement vite abandonnées par lassitude, manque de temps, d’investissement sur la durée ou de conviction…
Et si l’on ne notait qu’une seule résolution cette année,
Être ?
À partir de ce seul verbe, faire une petite liste – sous forme de bullet-journal, pourquoi pas… – des activités qui nous invitent à Être.
Comment les reconnaître ?
Ce sont les activités où vous oubliez votre mental, où vous cessez de planifier, de contrôler, où vous abandonnez toute obligation de performance.
Pour moi, c’est
sauter dans une vague
caresser un animal
me promener dans un jardin
m’asseoir au soleil
regarder défiler un paysage par la vitre du train
inspirer et expirer profondément
danser
contempler la lune
attendre que le thé infuse sans rien faire d’autre, en observant l’eau qui prend doucement la couleur du thé
m’étirer
Et vous ? Promettez-vous, ou plutôt, permettez-vous de choisir un item de votre liste et d’y être fidèle une fois par jour.
Décidez d’être qui vous êtes quelques instants, chaque jour, loin des conventions, des obligations que vous imposent les autres et des masques sociaux (sans mauvais jeu de mot).
J’ai longtemps vécu en me définissant par le regard qu’autrui posait sur moi ; en croyant que le jugement que l’autre donnait de moi me décrivait de manière existentielle.
Et pourtant, il est possible de se détacher de cette image que la société, nos proches, nos dits amis nous renvoient et ainsi, d’être libre.
Comment ?
En écrivant.
En écrivant,
j’ai suivi le fil de ma vie avec mon propre regard et j’ai compris qu’il me menait dans le sens de ma résilience ;
j’ai franchi la frontière qui me séparait de mes rêves et de mes désirs les plus pérennes ; je suis allée de l’autre côté, où m’attendait ma vérité ;
j’ai compris les épreuves qui m’ont guidée là où j’en suis et j’ai ainsi pu triompher du silence ;
je me suis donné le droit de crier sur la page en couleurs et en majuscules ;
j’ai appris à souligner ce qui m’était essentiel et à le privilégier dans ma vie de tous les jours ;
j’ai distingué en deux colonnes le passé du présent, ce qui doit être jeté de ce qui doit être gardé – objets, bien sûr, mais aussi valeurs, loyautés, habitudes, relations ;
j’ai tracé les grandes lignes de mon futur en laissant au crayon du hasard ou de la destinée des intervalles blancs suffisamment larges ;
j’ai pris ma place dans mon propre espace qui est celui de la page ;
j’ai découvert des comparaisons pertinentes, des métaphores insolites, des associations d’idées originales et je me suis exclamée, émerveillée comme une enfant qui trouve de splendides jouets dans l’ombre d’un grenier :
– C’est moi, ça,
« ce chemin qui file dans le vent comme de la soie, cette rose d’avril en robe élégante, l’ongle d’or de cette étoile qui s’accroche à l’angle d’une fenêtre, cette rivière de ciel qui se jette à l’embouchure du matin, la lampe de mon âme » ;
j’ai reconnu mon Moi profond avec lequel j’ai conversé ; je n’ai plus jamais eu peur du monde ou honte d’être là car le fidèle miroir de la feuille m’a apaisée.
En écrivant,
je me suis réconciliée avec celle que j’ai toujours été depuis que je suis née.
Que faire de ces quelques feuilles détachées que le vent de la vie peut emporter si loin des yeux ? Comme je n’ai pas de réponse, je prends du fil bleu et je recouds ces feuilles ensemble.
De la cicatrice de leur déchirure, je fais une reliure, une histoire qui commence, un cahier éclos à fleur de silence.
Toute petite déjà, j’imaginais ainsi la fin de mon livre de vie : je plaçais en dernière page l’image d’un bouquet de fleurs. Tout se terminait bien. L’oeuvre de ma vie était accomplie.
Maintenant que j’ai bien grandi, je me demande à quoi le destin dédie mon ultime goutte d’encre,
quel mot fleurira dans la saison toujours bleue du silence :
j’aimerais que ce soit le mot Lumière là, tout au bout de la ligne, que, les yeux clos,
je vois ; un seul mot qui signe des milliers de pages ; un mot unique
qui confond la trace de lumière de mon passage avec le soleil
de la page que commence quelqu’un d’autre, juste avant que ne se pose
ma plume sur la feuille et que la Lumière en son propre mot qui la désigne
Donnez-moi un poème rien qu’un poème pour que le sentier de l’enfance vienne à ma rencontre que j’épouse le chant du vent et que je le pose sur mon coeur avec la foi en la trace qui s’annonce
Donnez-moi un poème pour que je sois le témoin de l’aurore où une étoile tremble encore et que je commence chaque phrase de lumière par une majuscule qui danse