Le beau rivage de l’été
est parcouru d’un vent glacé
Je crois que je peux descendre
jusqu’à la vague
pour retrouver ce souffle
qui s’enroulait autour de mes hanches
et me faisait dériver doucement
vers la lumière
Mais le vent m’avertit
que si je vais plus loin
la vague fouettera mon visage
de sa haute main
et que le voyage
vers l’azur brun
sera inexorable
C’en est fini de l’été
de l’abandon
à la confiance
immense
de l’océan
Alors je rebrousse chemin
Je remonte la pente
de la plage
et je m’en retourne
vers une autre rive
celle de la page
que mon souffle
élargit
jusqu’à cette lueur bleue
là-bas
ce point ultime
qui me fait signe
aussi loin
que me porte
la foi
de mes yeux
Géraldine Andrée