Toute petite, j’ai
pour refuge
un large
feuillage
à l’ombre
duquel
je berce
ma poupée
qui garde
son visage
tourné vers
mon coeur.
Et je rêve
que le vent
au long
cours
m’emmène
à l’embouchure
où tous les possibles
se rencontrent
grâce
à une seule
coïncidence
entre
la lueur
d’un instant
et l’aile
de mon souffle.
Alors,
je me sens
traversée
par la si
délicieuse
certitude
d’être
à ma place
parmi ces ramures
dont le murmure
change
toujours
la trace
de la route
que je deviens
mon refuge,
vaste
chant
contenant,
j’en suis sûre,
tous les feuillages
enlacés
du monde
futur.
Géraldine Andrée
