Chaque matin, je commence par ces deux mots :
« Chère page »,
comme je pourrais dire
« Cher ange »
car je sais qu’il est un ange
caché dans le ciel blanc
de toute page
qui écoute en silence
mes demandes les plus grandes
et qui, les jours suivants,
ou je ne sais quand
– peu importe-,
y répond
par une fleur, un oiseau, un murmure de source, une idée, un poème,
un élan qui me porte
et parfois même
une autre question…
Géraldine Andrée
Prologue au cahier du matin