Bienvenue sur mon site d'écrivain privé-biographe et de coach littéraire en Lorraine et ailleurs ! Vois comme elle est belle, mon ami, la Vie ainsi écrite !
Il faudra que j’écrive, un jour, sur tous les actes que j’accomplis alors que j’écris, que j’en fasse la liste :
poser ma plume et aller me préparer un café, vérifier si la brèche dans la toiture ne s’est pas aggravée, décrocher le téléphone qui sonne, ouvrir la porte au chat qui miaule, combler d’autres brèches – psychologiques, émotionnelles – créées par les demandes d’autrui ou les exigences des choses quotidiennes,
puis retourner à la légèreté de ma plume, reprendre la temporalité hors du temps de mon récit, m’envoler même si je suis toujours présente – Oh ! Ne pas partir très loin ! Juste dans le ciel de la page !
Il faudra que je réponde, un jour, à cette question :
L’écriture s’intègre-t-elle à la vie ou la vie s’intègre-t-elle à l’écriture ?
Peut-être qu’il faut que je vive et que j’écrive encore, que j’écrive et que je vive encore, pour noter une réponse dont je sois sûre…
J’ai relu le journal intime que j’ai tenu dans l’ancienne maison. J’ai été surprise par l’encre toujours bien nette, toujours bien vive de mes phrases et j’ai retrouvé comme de vieux amis des mots comme « véranda », « platane, « chat », « jardin », des expressions aussi telles que « l’heure mauve dans ma chambre », « l’aube aux lisières », alors que toutes ces choses ont disparu depuis longtemps et qu’il ne subsiste aucune preuve de leur existence, sinon la trace de leur passage dans la neige éternelle de la page et qui me mène à un espace de silence que je me crée dans le temps d’aujourd’hui pour mieux me souvenir…
Cela signifie, comme tous les autres écrivains biographes du réseau,
Appliquer les règles de déontologie propres à ce réseau, à savoir ne pas faire payer de forfait pour une biographie dont on ignore toujours par avance le nombre de pages puisqu’un récit de vie suit le fil de la mémoire, et donc de l’inconscient.
Faire payer un client à la séance de manière à ce que ce dernier soit maître du nombre de séances qu’il est libre de suspendre, d’interrompre, de continuer. Par conséquent, il contrôle son budget.
Chaque séance se compose de l’entretien qui coûte 60 euros, et de l’heure et demie d’écriture qui coûte 90 euros ( 1 heure d’écriture = 60 euros + une demi heure d’écriture = 30 euros ). Vous payez donc à chaque séance 150 euros, toujours sur la base d’une heure d’entretien, 60 euros et une heure d’écriture, 60 euros. Si je dois me déplacer, des frais de déplacement sont ajoutés. Si les entretiens ont lieu par skype, vous ne payez, bien entendu, aucun frais de déplacement. Le tarif à l’heure chez les écrivains NPI est toujours de 60 euros. Il faut savoir que la rédaction d’un entretien demande toujours au minimum une heure de travail.
Nos entretiens se composent de modifications autour du manuscrit, d’échanges et de la prise de notes des souvenirs.
Le client prend connaissance à chaque séance de la rédaction des souvenirs de l’entretien précédent. Il ne découvre jamais le manuscrit tout à la fin de l’écriture biographique. J’envoie les fichiers format Word et Pdf et une invitation à la connexion Dropbox pour que des modifications soient possibles en ligne entre chaque séance.
Le client est libre d’apporter des modifications tout au long de l’écriture biographique, jusqu’à la finalisation du manuscrit (édition, impression).
Je travaille en collaboration avec les éditions Scripta qui établissent un devis pour la fabrication du livre selon le nombre d’exemplaires que vous souhaitez. Vous décidez du type de couverture, du papier, du format, du nombre et de la place des photos ou documents à intégrer au tapuscrit.
À bientôt pour un rendez-vous avec la Vie… la vôtre !
Vous rêvez d’écrire le livre de votre vie… Mais, au moment où votre rêve se transforme en projet sur le point de s’accomplir, vous avez peur de ce que ce livre va devenir. Quelle structure, en effet, lui donner ? Selon quel plan organiser les souvenirs ? Est-il possible de répertorier des émotions qui, par nature, échappent à toute emprise ?
Et d’ailleurs, la vie peut-elle totalement se contrôler ? L’écriture d’un livre est-elle toujours dirigée ? Tout comme la vie révèle maints tours et caprices, l’écriture de votre livre vous réservera beaucoup de surprises !
Je vous en prie, lâchez prise ! La vie n’hésite pas à vous envoyer un événement, une rencontre, une coïncidence – ou, comme dirait Jung, une synchronicité – au moment où vous ne l’avez pas décidé ! Aussi, gardez votre livre ouvert sur le hasard, sur une page où l’aile d’un souvenir que vous croyiez à jamais en allée peut à nouveau se déposer. Autorisez à entrer dans un chapitre une ancienne plaisanterie d’enfance, un parfum de vacances, le bruit de la vague quand elle se trémousse, la mèche rousse d’une amie qui se trouve, là, au bord de la marge, ramenée par votre mémoire comme sur un rivage… Tout a une bonne raison d’exister, tout a sa place dans un récit, même l’odeur du lait qui a tourné, même l’éclat bleu de la neige quand vous vous rendiez aux latrines. Tout est digne de présence. Tout est digne de votre présence. Chaque détail insolite de votre histoire, qui surgit dans l’instant sans votre consentement intellectuel, mérite votre regard démultiplié car c’est de vous dont il s’agit, vous qui, tel un reflet répété dans l’encre de vos mots, demande à être accueilli.
Alors, prenez simplement un stylo et un papier. Dans un seul élan – le vôtre -, harmonisez si naturellement la feuille et la plume que vous êtes à la fois la feuille et la plume et que vous ne savez plus laquelle guide l’autre. Peu importe. Laissez le temps respirer pendant qu’il est à l’ouvrage. Laissez la vie s’écrire en vous! Laissez le livre vivre en vous !
Il n’y a pas d’inspiration plus personnelle, plus unique et plus originale qu’une vie, toute une vie à écrire et donc à faire sienne. Que jusqu’à l’ultime instant, le temps se fasse encre.
Lorsque vous avez le projet d’écrire votre biographie, une petite voix – la vôtre ou celle d’un proche – vous susurre :
-Est-ce que c’est assez intéressant, ce qui est arrivé, pour que cela soit écrit ?
Il n’y a pas de hiérarchie dans les écritures de vie. Tout comme chaque vie est digne d’être vécue, chaque vie est digne d’être écrite. Dans le film Quelques Heures de printemps, la mère d’Alain Evrard est prête à mourir. On lui pose la question :
-Avez-vous eu une belle vie ?
Et elle répond :
-C’est ma vie !
Je connais un homme qui répertorie sur chaque page et dans chaque case de son agenda ce qu’il fait, jour après jour. Il y inscrit les actions les plus anodines au rythme des instants, comme :
Remplir la gamelle du chat Rempoter les fleurs Changer de lessive Fumer un cigare Ramasser un papillon mort dans la rainure de la fenêtre Redonner sa liberté à une coccinelle qui se balade sur ma plante d’intérieur Acheter TV Magazine 20 heures ; revoir pour la treizième fois Un Tramway nommé Désir
Ces actions semblent si banales que certains les relègueraient au stade du « non événement » ou de la trivialité.
Pourtant, j’imagine quelle découverte ce sera pour les petits-enfants de cet homme qui note tout de feuilleter plus tard ces nombreux agendas, de poser un doigt sur la case du 15 avril 2018 et de se dire :
-Tiens ! Ce jour-là, Pépé a assisté à la floraison de l’hibiscus ! Il a acheté de l’eau en bouteille car il en avait assez de l’eau du robinet. Il a prévu de s’acheter de nouvelles chaussures !
Autant de gestes, autant de projets immédiats, autant d’humbles émerveillements sauvés du silence.
Et puis, est-ce un « non événement » que d’écrire, par exemple, sur la mort d’une mouche dont on a été témoin dans la lumière du soleil, comme le fut Marguerite Duras ? 1
Anne Frank et Etty Hillesum ne se sont pas demandé si elles écrivaient quelque chose d’intéressant pendant la sombre période de l’Holocauste. Elles ont pris la plume pour sonder leur coeur en temps de guerre, se confier, se retrouver dans la calme et blanche unité d’un cahier, alors que l’angoisse des persécutions menaçait d’éparpiller à chaque seconde leur identité profonde. Elles n’ont pas rédigé un journal pour être publiées ou documenter une époque, mais pour s’appartenir enfin, bien qu’autrui se soit acharné à spolier leur existence.
La jeune fille Etty note un mercredi 10 juin 1942 au matin :
Cette heure qui précède le petit déjeuner est en quelque sorte l’antichambre de ma journée. Tout est si calme autour de moi, même si la radio marche chez les voisins et si, derrière moi, Han ronfle, Han ronfle – encore que pianissimo. Nulle précipitation autour de moi.
Il ne viendrait à personne l’idée de pointer la banalité de ce passage. Pourquoi ? Car il n’est en rien banal. Il s’agit d’une tentative psychologique – avant que d’être littéraire – de maintenir par la tenue régulière du journal le tendre et secret équilibre des heures, au coeur-même d’Une Vie bouleversée 2.
Dans chaque récit de vie confié au biographe, il y a une vie bouleversée. Et ce qui semble insignifiant pour certains peut être chargé de sens, révélateur, voire traumatisant pour d’autres. Bon nombre d’enfants ont avoué, adultes devenus, que leur enfance avait été transformée par la mort de leur chien. La destinée d’Elisabeth Kübler-Ross – la célèbre psychiatre qui a complètement changé notre conception de la mort – a, elle, été fortement influencée par la mort de son lapin.
Il n’est pas d’événements moins pertinents que d’autres à relater. Le moindre détail contient toute sa charge sensorielle, émotionnelle, affective dans une vie. Il n’y a qu’à, pour s’en convaincre, songer à cette petite madeleine proustienne trempée dans un peu de thé qui a permis au jeune Marcel de déployer la fresque immense dusouvenir.
On n’écrit pas une autobiographie pour flatter son ego. Cela peut, certes, être le cas mais généralement, on écrit son autobiographie pour sentir enfin que la vie – la nôtre – nous retrouve, nous rejoint dans les mots ; pour se dire une fois le livre achevé :
-C’est moi ! C’est ainsi que j’ai vécu ! Tous ces instants ne m’ont pas échappé, même si j’ai souvent cru le contraire…
En effet, personne ne vit à votre place, n’éprouve, ne ressent à votre place. Personne ne possède la propre force de votre mémoire…
Aussi, confiez sans hésitation votre récit de vie à un biographe, si tel est votre souhait, car lui ne vous dira jamais :
-C’est intéressant
ou
-Cela ne l’est pas !
Le biographe vous ramènera, avec sa plume, à votre vie vivante, vibrante, perçue dans tout le passé qu’elle contient sous le prisme d’un jour nouveau.
Et vous trouverez cette expérience d’écriture très intéressante à vivre…
Géraldine Andrée
1 Marguerite Duras, Écrire, Gallimard, 1993
J’y ai déjà fait référence mais je m’y réfère encore, tant je trouve cette réflexion sur l’écriture inépuisable et probante…
2 Etty Hillesum, Une Vie bouleversée suivi de Lettres de Westerbork, JOURNAL
Je la cite souvent sur ce blog. Je la citerai encore dans l’avenir car son journal est d’un précieux enseignement en la période si singulière que nous traversons.
Tenir un agenda en y notant tout ce que l’on vit au jour le jour peut constituer le point de départ d’une autobiographie.
Quand le livre de votre vie est fini, laissez quelques pages blanches. Quand le livre de votre vie est fini, votre vie, elle, continue. Aussi, gardez prête votre encre future. Vous avez écrit toutes vos peines ? Alors, laissez quelques pages blanches pour vos joies à venir. Vous avez raconté toutes vos joies d’autrefois ? Alors, laissez quelques pages libres pour celles qui s’annoncent à la seconde suivante. Il vous semble que vous êtes parvenu au bout du récit de votre existence, qu’il n’y a plus rien à dire, que vous avez accompli tout votre voyage sur cette terre ? Laissez quelques pages blanches pour que quelqu’un y prolonge votre trace. Et qui sait ? Peut-être la reconnaîtrez-vous et la suivrez-vous avec confiance à votre prochaine naissance… Combien de pages blanches, me direz-vous, faut-il laisser en héritage à vos myriades de mots ? Autant que vous voulez ! Et pourquoi pas, un autre cahier sur lequel vous inscrirez votre nom en guise de signature de l’aurore qui se cache encore avant d’apparaître… Le livre de votre vie s’achève mais gardez ouverte la fenêtre sur le chemin… Laissez quelques pages blanches pour les présents de Demain.
Géraldine Andrée
Laissez quelques pages blanches pour un autre matin.
Quand j’ai sorti de son tiroir ce cahier bleu ciel et que j’ai contemplé ses pages encore blanches qui allaient et venaient entre mes mains comme une balançoire dans le vent, je ne savais pas qu’il serait le recueil de tant d’enfances déposées.