Publié dans Créavie, Grapho-thérapie

Elle s’envoya des lettres

Quand elle arriva dans la ville nouvelle, elle ne connaissait absolument personne. Ses collègues de travail restaient des collègues et dans sa boîte aux lettres ne parvenaient que des factures.

Elle ne sait pas d’où l’idée lui vint – elle avait lu peut-être dans un livre de développement personnel que rien ne valait les mots d’amour, de foi, d’encouragement que l’on s’adressait à soi-même -, mais elle décida, un matin, de guerre lasse, de s’écrire une lettre.

Sur le fin papier blanc, elle évoqua longuement ses états d’âme, sa mélancolie, son regret de n’avoir pas choisi la bonne vie. Puis elle cacheta la lettre, y colla un timbre et la posta.

Quelques jours après, quand elle reçut le courrier et y lut ces mots d’appel à l’aide, elle eut tout de suite l’envie de répondre à cette amie perdue.

Elle écrivit alors une seconde lettre où elle apposa des phrases de réconfort, de foi, de pardon. Elle proposa même des solutions – se faire plaisir quotidiennement, une bonne promenade peut-être, un bain de sel, le titre d’un livre dont la lecture était toujours remise à plus tard.

Et elle s’envoya, comme la première fois, la seconde lettre.

C’est ainsi que, jour après jour, elle établit une correspondance avec elle-même et devint sa meilleure amie.

Lorsqu’elle regardait par sa fenêtre la ville illuminée dans la nuit, elle songeait au trajet invisible que faisaient ses lettres pour apparaître au matin jusqu’à chez elle. Et s’il y avait bien une personne sur laquelle elle pouvait compter dans toute cette ville, dans toute cette nuit, c’était Elle – à la présence fidèle, indéfectible.

Sa solitude l’avait menée à une telle certitude.

Au fil des jours, les messages devinrent plus enthousiasmants, plus vibrants. Elle se parla d’un livre qu’elle avait comme projet d’écrire, d’un voyage qu’elle tenait à réaliser.

Elle eut alors l’idée de s’envoyer des cartes pastel – par elle-même réalisées – du pays rêvé, avec ce « Bonjour, ma chérie ! Je t’écris d’ici ! », inscrit au feutre de couleur bleue au dos du paysage.

Elle partit à cette destination. Elle publia son livre. Peu à peu, elle se fit des amis dans le monde entier. Sa vie se déploya au-delà de cette ville qui l’avait – apparemment – tant limitée !

Et dire qu’elle était l’auteur de la magie qui surgissait dans son existence !

La vie n’est pas écrite. On peut, par les mots, la vivre autrement si l’on ose l’écrire selon le scénario de ses rêves.

Quoiqu’il vous arrive, utilisez toujours à votre égard des mots qui vous redonnent vie.

Géraldine Andrée

Publié dans Actualité, Créavie, Le journal des confins

Le pouvoir de la visualisation

Bonjour à toutes et tous,

Elisabet Kübler-Ross disait que l’on n’avait pas besoin d’aller en Inde pour méditer ; que l’on pouvait méditer dans son jardin ou sa salle de bain.

En ces temps d’intériorité, on n’a nul besoin de billet d’avion pour aller loin.

Il suffit de renouer avec ce pouvoir qui se cache en nous, la visualisation, pour créer un monde plus beau, plus harmonieux, où la paix précède notre naissance.

Ma chambre à moi est toute petite.

Mais si je ferme les yeux, je suis un sentier qui batifole parmi les feuilles de palmiers et d’eucalyptus et qui descend à pic vers la mer ouverte comme une grande main sur le coeur du monde.

Qu’importe que nos chambres soient petites.

Nous avons l’infini en nous.

Géraldine Andrée

Publié dans C'est ma vie !, Journal de ma résilience

La chance

J’ai traversé des épreuves dans ma vie,
des épreuves que je n’ai pas choisies,
et c’est bien ce qui définit le mot « épreuve ».
Certains, pour bien enfoncer le clou,
et m’inciter à croire
que j’avais été oubliée
par la vie,
m’ont dit que je n’avais vraiment pas de chance.
Mais de la chance, si,
j’en ai beaucoup.
J’ai de la chance d’aimer la musique,
l’art, la poésie,
Chopin, Van Gogh, Cadou.
Certains n’ont même pas cela en eux.
Alors, ils ont moins de chance encore
que moi
qui sais suivre
avec ma plume
la trace invisible
du chant
du vent
pour la noter
dans mon journal intime.
Et puis, j’ai la chance ultime
d’avoir toujours
un feuillet
suivant
pour le prochain jour
à vivre.

Géraldine Andrée

Publié dans Créavie, Grapho-thérapie, Le cahier de mon âme

C’est parce que l’encre

C’est parce que l’encre

a mis en mouvement

mon désir d’écrire

toujours plus loin

dans l’espace

de la page

qui s’élargit

au rythme

de ma plume

qui avance

que je me retrouve

à vous écrire

au bord de la lumière

infinie

Géraldine Andrée

Publié dans Art-thérapie, Créavie, Grapho-thérapie

Être l’auteur de sa vie en formulant ses souhaits

Pour voir ses rêves se réaliser, il est conseillé de les noter. Formuler ses souhaits par écrit met en action la loi d’attraction, principe universel qui attire à soi ce que l’on demande.

Je tiens depuis très longtemps des journaux intimes. Un jour, en les relisant, j’ai eu la surprise de constater que ce que j’avais écrit s’était matérialisé.

J’insiste sur l’importance d’écrire ses voeux à la main. Le mouvement de la plume imprime dans le subconscient l’élan nécessaire à l’accomplissement de sa vie. L’encre des mots qui sèchent sur le papier permet au virtuel de s’incarner. L’écriture est une mise en action des désirs.

N’hésitez pas à décrire très précisément ce que vous souhaitez obtenir – par des adjectifs, des noms, des subordonnées relatives…

Dans le mot se mirent la lumière de la future maison, l’éclat du cuir du fauteuil tant convoité, le sourire de l’enfant attendu…

Vous êtes en quête d’un grand jardin entourant votre potentielle demeure ? Découvrez la couleur des arbres, le parfum des plantes, le bourdonnement des insectes parmi les fleurs que vous faites déjà pousser dans votre esprit, la saveur des fruits… Au besoin, tracez par un poème le chemin qui y mène…

N’oubliez pas que la page est terreau, que chaque grain du papier compose votre future récolte.

La liste est la méthode la plus efficace pour formuler ses souhaits.

Vous pouvez faire

  • une liste de vos cent présents
  • une liste des cent choses que vous voudriez accomplir avant de mourir
  • une liste de vos cent petites victoires
  • une liste de cent grâces
  • une liste des qualités de votre futur partenaire, emploi, logis…

Au fil du temps, vos désirs peuvent changer. Les listes ne sont pas définitives : n’hésitez pas à les modifier. Ecrire ses souhaits, c’est aussi rayer, remplacer, ajouter… Vous êtes libre !

Formulez toujours vos voeux au présent. C’est le temps de la magie, de l’accomplissement instantané. Evitez les tournures négatives. Comme le disait Mère Teresa, on ne mobilise pas ses forces contre la guerre mais pour la paix.

L’écriture est la mise en mouvement de la loi d’attraction. L’écriture donne une direction à la joie ; une direction qui n’est autre que vous-même !

Ecrivez vos rêves les plus fous…

Ecrivez sans limite…

Comme je l’ai souvent dit, vous êtes l’auteur de votre vie !

Géraldine Andrée

Publié dans Créavie

Mes phrases magiques

  • Je suis la Source et le Chant de mon bonheur
  • J’incarne toute ma Vérité
  • J’écoute la voix de mon Coeur, cet oiseau qui palpite dans ma poitrine
  • Je vibre la Lumière
  • J’accorde la note de mon Âme à la musique du Jour
  • Je suis ma Priorité ; à mes yeux la Première
  • Je m’épanouis dans la vague de l’Abondance
  • Je cultive la Paix en moi
  • Je crée la Vie, sa Beauté et sa Bonté
  • J’apprécie la vie et je la fais partager avec mes propres mots

Géraldine Andrée

Publié dans C'est ma vie !, Créavie

La vérité de mon rêve

Pendant toute l’année 2015, j’ai rêvé d’avoir une chambre au bord de la mer.

Je fermais les yeux, les jours de pluie, et je voyais cette chambre à fleur de bleu, avec un voilier au loin et le ciel que le reflet du soleil dans les vagues berçait.

Je ressentais dans mon rêve le vent, la lumière, la vérité. En juillet, j’ai réservé mes vacances sur le site de Marmara.

J’ai ajouté Terrasse en option, comme d’habitude. Puis, je n’y ai plus pensé.

En août, lorsque je suis arrivée à Majorque et que j’ai ouvert la porte, je n’en croyais pas mes yeux et pourtant, c’était vrai !

La chambre était exactement comme je l’avais rêvée : fenêtre ouverte sur la Méditerranée, terrasse au sixième étage, donc au plus près du ciel, et j’entendais les éclaboussures des rires des enfants qui jouaient avec les vagues.

Au loin, un voilier blanc qui allait au rythme de son propre temps.

Cette expérience de mon rêve de vacances me donne la foi d’élargir encore mon rêve.

Alors, je ferme les yeux et je vois une maison que j’ai achetée à fleur de bleu, une terrasse et un grand cahier ouvert comme une fenêtre par laquelle les visages des mots apparaissent.

C’est déjà à moi.

C’est là.

Géraldine Andrée

Publié dans Art-thérapie, C'est la Vie !, Créavie, Ecrire pour autrui, Grapho-thérapie, Journal de mon jardin

C’est magnifique !

Il est bien d’écrire que c’est une journée magnifique.

Il est conseillé de noter dans son cahier des termes positifs pour attirer encore davantage de choses positives et de lecteurs.

Mais qu’est-ce qui est magnifique ?

Le jardin si vert et tout gorgé de feuilles odorantes après l’orage ?

Les guêpes follettes autour des figues ouvertes ?

La perspective d’une sieste, chapeau sur les yeux, dans la fraîcheur bleue de l’ombre ?

L’épaule de l’amant(e) tout près de la sienne ?

La sève qui bat sous la peau tandis que les enfants se poursuivent en riant ?

Le goût du sel de la dernière vague du matin qui subsiste sur les lèvres avant qu’un baiser ne l’efface ?

Le bonheur qui se passe de mots ?

Oui, qu’est-ce qui est beau ?

Evoquer, touche près touche, les instants uniques de cette journée.

Une couleur exprimée dans un simple adjectif amène une note, une senteur, une saveur, un frôlement.

Caresser le temps avec chaque grain du papier

de telle sorte que le lecteur inconnu de demain

soit, comme devant un tableau,

l’auteur de ces mots :

« C’est magnifique ! »

Géraldine Andrée

Marc Chagall ; Intérieur rose à la fenêtre
Publié dans Art-thérapie, C'est la Vie !, C'est ma vie !, Cahier du matin, Créavie, Je pour Tous, Journal créatif, Le cahier de mon âme

Créavie : C’est ma vie 1

C’est ma vie. Je veux en faire une oeuvre de Beauté, de Bonté, de Vérité.

Noble tâche !

Mais il y a les aléas, les tracas, les embûches, les obstacles. Les velléités. De moi et des autres. Parfois la boue, les sanglots, les larmes, le découragement.

Alors, il me faut franchir les obstacles, continuer la route, contourner les pièges – avancer, même si mes pieds se sont blessés dans les ornières. Qu’importe la trace de mes pas. Seul compte le prochain pas que je vais faire.

C’est ma vie. Je l’écris chaque jour.

Mes choix, mes acceptations, mes refus, mon libre arbitre lui donnent une ligne directrice que j’essaie de suivre aussi sur mes pages du matin.

Je fais signe à l’Univers au milieu de l’océan blanc de mon cahier :

Je suis là ! Tu me vois ?

C’est ma vie.

Et je suppose que, vus d’en haut, mes mots sont de minuscules points bleus, de frêles feux que je lance pour être reconnue par Dieu.

C’est ma vie.

Beaucoup m’ont dit dans mon enfance :

C’est ta vie. T’en fais ce que t’en veux.

Ce n’est pas vrai.

On ne fait pas ce qu’on veut de sa vie. Croire le contraire est une illusion dangereuse.

Il y a les déviations, les ralentissements, les accélérations, les bifurcations, les priorités, les croisées de chemin sans aucune indication.

Les rencontres que je n’aurais pas dû faire, les aveuglements, les fausses amours, les trahisons, les erreurs d’étourderie – ou plutôt d’insouciance.

J’apprends, j’hésite, je trébuche, je tâtonne, je rectifie.

Certes, je suis l’auteure de ma vie mais il y a beaucoup de ratures, de changements, de brouillons, de recommencements.

Autant de signes que le manuscrit est bon, me dit l’éditeur.

C’est ma vie de Vérité. C’est la Vérité de ma vie, cette trouvaille que, plus on ajuste, plus on est dans le Juste pour soi.

Tant pis si je ne connais pas toutes les vérités.

L’essentiel est que je vive comme j’écris : avec sincérité.

Et que tous mes ratés en soient la preuve.

C’est ma vie, à chaque jour un peu plus neuve.

 

Géraldine Andrée