Le silence de mon enfance
n’était pas vraiment silencieux.
On y entendait
les gouttes d’eau,
les notes d’oiseau,
les frémissements des feuilles,
les pas sur le seuil,
le bourdonnement des abeilles,
les cloches du dimanche,
le ronronnement du four
qui cuisait le pain
au début du jour,
et même ce souffle
mystérieux
qui déposait une aile
dans mes cheveux.
Le silence de mon enfance
tout ruisselant
de soleil
et de bleu
n’était pas vraiment silencieux.
Géraldine Andrée