Sur le chemin du matin,
j’ai demandé au Divin
sinon une réponse,
un signe au moins
que j’étais sur le bon chemin.
C’est alors que j’ai rencontré
un hortensia
tout flamboyant
de blanc
et dont les pétales
étoilant
l’herbe
étaient légèrement
picorés
par un merle noir
voletant
ça et là,
selon le pétale
de son choix.
Je voulais prendre
en photo
l’hortensia
mais j’ai renoncé
de crainte
d’effrayer l’oiseau.
Et j’ai repris
mon chemin,
gardant en mémoire
la splendide rencontre
du noir et du blanc
dans la lumière de juin.
J’ai su
de source sûre
que j’avais eu plus
qu’un signe : une réponse.
Mais hier,
j’ai voulu obtenir confirmation
de ce que m’avait montré
le Divin
– c’est ainsi que sont les humains –
et j’ai décidé
de revoir l’hortensia.
Hélas !
J’ai eu beau
repasser par tous
les chemins
possibles
de ma promenade,
je n’ai pas retrouvé
ses fleurs.
Quant aux merles noirs,
ils voletaient
sous les nuages.
Dieu ne redonne
jamais
le même message.
Cette singulière image
de l’hortensia blanc
et de l’oiseau noir
n’exista qu’un seul
instant
et j’en garde
l’unique rêve
à présent.
N’est-ce pas
le signe
que j’ai eu ma réponse
au bon moment
et au bon endroit
de mon destin
et qu’il faut
maintenant
que j’avance
un pas,
un regard
plus loin,
même si je ne sais rien
de ce qui se trouvera
ça et là
sur mon chemin ?
Je le crois
comme en ma vision
de l’hortensia blanc
dont les pétales
étoilent
mon âme
pour y attirer
un matin
les ailes
de ma foi.
Géraldine Andrée