Comment vous dire ce que j’ai ressenti quand j’ai appris que cet auteur qui évoquait avec tant de force et d’éclat
le chant du vent dans les bambous, sa fenêtre illuminée à l’est, les frémissements d’ailes des abeilles, les reflets blonds du miel, l’alphabet écrit par le temps dans la roche, les senteurs des roses-thé qui vous suivent jusque dans votre rêve, le ruissellement du vert des arbres après l’averse, le bercement de l’éternité dans sa demeure
– toute cette vie plus que vivante, oui, ardente, irradiante de ce lointain coin de monde
jusqu’à mon coeur -,
n’était plus de ce monde ?
Géraldine Andrée