Bienvenue sur mon site d'écrivain biographe, de biographe familiale, d'écrivain privé, de coach littéraire et d'écritothérapeute en Lorraine, en France et ailleurs ! Vois comme elle est belle, mon ami, la Vie ainsi écrite !
Me réveiller dans la paix du matin. Le soleil traverse la fente des persiennes. La journée promet d’être belle. Je pense que le chemin des menthes tremble déjà dans la lumière.
Mais pour l’instant, garder mon rêve à fleur de paupière. Tenter d’approcher mes lèvres de ton visage immatériel
et de saisir ta mèche rousse qui se dérobe dès que je crois que je la touche.
Demeurer ensemble dans l’ombre douce que l’on se partage comme une danse.
J’écris chaque jour pour changer. J’écris chaque jour pour prendre conscience que je ne peux pas indéfiniment noter les mêmes constats, émotions ou pensées sans avoir le courage d’assumer un beau jour une décision. Bien sûr, j’aime voir, au fil de l’encre, mon cahier se transformer, devenir une constellation de mots. Mais j’écris surtout pour me voir me métamorphoser dans le miroir de ma page, faire en sorte que ma réalité devienne rêve réalisé.
Quand le poème que j’écris est devenu chemin, je m’efface. Je laisse la place à la trace de l’autre.
Tableau : Samoukan Assaad.
Samoukan Assaad, peintre syrien résidant à Lattaquié, donne formes, couleurs, souffles et visages à l’Invisible que seuls nos yeux intérieurs peuvent voir. Les peintures de Samoukan Assaad nous regardent où que l’on soit. Et elles nous guident vers cette éternité où la terre prend chair.
Ta chambre est douce avec ses rideaux tirés, ses ombres mordorées. J’ai posé sur une serviette en papier la barquette de fraises que je t’ai achetée et il m’a semblé que la couleur des fruits éclairait d’une lueur supplémentaire chaque bobine de fil destinée à coudre quelques robes invisibles…
Les deux fleurs que j’ai disposées dans un petit gobelet en plastique, il y a de cela trois semaines, sont encore bien ouvertes.
J’ai voulu retrouver le poème que j’ai écrit sur elles.
Puis, je suis redescendue dans la salle de séjour.
Ici, tout est possible. On retrouve dans les conversations des maisons depuis longtemps vendues qui ouvrent leur porte, des défunts qui revivent. On peut demander à son voisin la couleur du ciel de Saint-Loup, le prénom du bébé parti.
Les seules nouvelles fraîches sont les fleurs qui apparaissent, les roses bien rouges désormais.
Tu m’as dit :
-Après le dîner, on ira cueillir de la lavande et on en mettra entre les draps.
J’ai opiné. Après tout, peu importe que tu te sois trompée de demeure et d’époque.
Ici, le temps est étranger au temps extérieur.
Il peut se dérouler en arrière, singulière bobine que la mémoire ravive.
Ne pas noter les choses importantes mais celles que j’aime aussi minimes soient-elles comme les lueurs des gouttes matinales sur la rambarde de ma terrasse
Tu me regardes toujours sur la photo, que je me décale à gauche ou à droite, que je reste assise ou que je me lève, que je m’approche ou que je m’éloigne, que je rêve ou que je sois consciente des épreuves de mes veilles, tu me regardes.
Et même lorsque je me tourne vers la fenêtre pour écrire sans te voir, pour ne faire confiance qu’à ma mémoire, tu me regardes à travers ces mots qui brillent dans leur encre noire.
La page est ce cadre où m’apparaît à chaque reflet du jour ton visage. Je n’ai alors
plus le droit de te juger sans égard car il me semble que je vois les choses qui nous entourent
Je franchis le pont qui sépare 2018 de 2019 en me laissant porter par le souffle de ce qui vient à moi, dans l’éclat d’un seul instant… Il est une respiration qui descend des étoiles. Elle seule m’importe.
Pour cette nouvelle année,
je fais moins de projets,
sinon celui, vaste, de me laisser porter par le temps qui passe.
Mon défi : ne pas m’emprisonner dans trop d’objectifs, qui, non tenus, font naître la culpabilité.
Ne pas m’efforcer de rentrer dans des cases toutes faites. Ne pas oublier aussi qu’on peut se maltraiter dans le développement personnel.
Je veux me laisser guider par mes envies, mes désirs, mes besoins – ma vérité, vraie pour moi et incomparable à nulle autre.
Choisir ce que je veux éprouver, expérimenter. Donner la priorité à mon âme.
Ecouter davantage mon corps, mon intuition.
Ecrire des textes selon mon coeur.
Continuer mon journal bien sûr.
Lire régulièrement des livres de littérature moderne. Relire les livres et revoir les films que j’adore depuis ma jeunesse.
Placer mon énergie dans ce qui me fait vibrer, dans ce qui me donne du plaisir.
Couper tout lien avec les gens toxiques, négatifs, méchants – en un mot, obscurs.
Ne pas me laisser tirer vers le bas.
M’enraciner pour mieux grandir vers le ciel.
Hiberner si cela m’est nécessaire.
Et au printemps, sortir, me promener, me recueillir dans la nature.
Remonter la pente du Crève-Coeur comme quand j’étais enfant, à pied, sans ma bicyclette rouge – car les temps ont changé – et admirer depuis le lavoir ma ville natale.
Ramasser des feuilles, des fleurs et les glisser entre les pages de mon carnet de notes.
Ecrire les textes que j’aime. Partir en vacances – Canaries, Réunion… -. Les étoiles, en effet, me demandent de faire ce grand voyage.
Me rassasier d’eau, de lumière, de vent.
Mon père est parti pour cette vie. Ce qui n’a pas été dit ne le sera plus jamais. Ce qui a été gagné l’est à jamais – j’ai su, par exemple, dans ces derniers jours, à l’occasion d’une promenade dans le jardin, qu’il savait dater l’âge d’un arbre.
Mon père a franchi la frontière mais je peux le faire revenir par l’écriture.
Le fil de l’encre inverse le cours du temps et me ramène mon père.
Ses pas sont devenus des mots.
Il faudra que j’écrive sur le voile de silence qui recouvrit mon visage quand j’appris sa disparition.
Aujourd’hui, le voile s’est levé. Je vais continuer à écrire sur lui, sur moi parallèlement au fait que je poursuive ma vie.
La preuve de cette vie : publier un recueil de poèmes qui lui seront dédiés – cette année ou plus tard. C’est mon seul projet qui prendra bien tout son temps car rien ne presse face à l’éternité.
Je souhaite une belle année à toutes celles et tous ceux qui passeront par hasard ici
et je vous dédie pour bien la commencer cette chanson intimiste de Sting