Ton nom ne volettera plus de nos lèvres à ton visage
Tes taches de rousseur luisent encore dans notre mémoire
Mais bientôt quelques-unes s’éteindront
car de nuit en nuit nous oublierons leur nombre
Et bien plus tard après ton départ
nos noms ne voletteront plus des lèvres de nos enfants à nos visages
Il n’y aura pour témoignage de la couleur de nos cheveux
que les futures mémoires
qui de nuit en nuit oublieront le tiroir des mèches rassemblées
C’est ainsi
Le temps passe
La vie va
Mais bien longtemps après
il demeura toujours
nos signatures
que nos souffles mêlés
au vent traceront
en courbant les herbes
déliant les nuages
étirant les branchages
et ce sera pour le monde l’annonce
que tous nos noms
recommencent leur voyage
vers d’autres visages
Géraldine Andrée