Je me souviens
de la grâce
de tes mains :
lorsqu’elles passent
le chiffon
sur la glace
de la grande
armoire,
elles déposent
un voile
de noces
sur toute chose
dont on voit
battre
le coeur
en transparence
et elles déroulent
autour
des ailes
de leurs gestes
un tissu
de silence
aussi subtil
que la brume
des aurores
qui révèle
l’or
des collines.
Je me souviens
de tes mains
pleines
de grâce
et je voudrais
trouver
un mot
qui leur redonnerait,
tel un miroir,
fidèlement
vie
dans ma mémoire,
mais c’est la tige
vibrante
d’un chant
qui monte
de mon cœur
à ma gorge,
comme si tes mains
la faisaient éclore
à chaque instant
qui compose
ton immense
silence.
Géraldine Andrée
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