Publié dans Art-thérapie, C'est ma vie !, Créavie, Journal créatif, Le cahier de mon âme, Méditations pour un rêve, Poésie

Créavie : Lire, écrire, aimer, rire

Lire, écrire, aimer, rire.
Quatre verbes qui me donnent la vie
à chaque instant.

Tant qu’il restera la musique et la poésie consolatrices, 
la Vie renaîtra, lueur surgie des cendres.
Garder foi en la Beauté.

Géraldine Andrée
Journal

Publié dans Méditations pour un rêve, Poésie

L’abeille de mon rêve

Dans mon rêve,
une abeille
venue du jardin
de mon enfance

traverse
le temps,
les deuils,
les douleurs

pour se poser
sur mon bouquet
d’aujourd’hui.
C’est une abeille

vive,
une étoile
qui appartient
à jadis

mais dont la lueur
subsiste
au coeur
de l’été deux mille dix-huit.

Abeille
vibrante,
virgule
dorée

dans la page
blanche
de l’espace,
qui a dit

que les fantômes
étaient pâles
et faits d’un long
tissu de silence ?

Toi,
tu bourdonnes,
tu luis,
tu récoltes

les pollens
de mon enfance
que tu m’apportes
en un battement d’ailes

pour que mon âme
devienne
du miel
blond

comme l’éternité
que chaque belle
saison
renouvelle.

Géraldine Andrée

Publié dans Actualité, C'est la Vie !, Je pour Tous

Comment vous dire

Comment vous dire ce que j’ai ressenti quand j’ai appris que cet auteur qui évoquait avec tant de force et d’éclat

le chant du vent dans les bambous, sa fenêtre illuminée à l’est, les frémissements d’ailes des abeilles, les reflets blonds du miel, l’alphabet écrit par le temps dans la roche, les senteurs des roses-thé qui vous suivent jusque dans votre rêve, le ruissellement du vert des arbres après l’averse, le bercement de l’éternité dans sa demeure

 – toute cette vie plus que vivante, oui, ardente, irradiante de ce lointain coin de monde

jusqu’à mon coeur -,

n’était plus de ce monde ?

Géraldine Andrée

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L’élue d’entre toutes

Une fois
que la pluie
cesse

j’élis
entre
toutes

une seule
goutte
qui luit

tremble
vacille
puis se brise

dans son silence
ne laissant
sur un caillou

blanc
que quelques
étincelles

vite
évanouies
au soleil

De la goutte
qui se balance
entre

le regard
et l’absence
il ne reste

un instant
plus tard
nulle trace

mais son souvenir
unique
tremble

longtemps
sur la vitre
de ma mémoire

Géraldine Andrée
Tous droits réservés@2018

 

 

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Protéger les mots

Protéger les mots

qui disent le soleil
les champs bleus à l’aube
la crinière des chevaux
jaillis de l’azur
le chant du vent
ce vif-argent
courant 
d’oreille en oreille
le jeu des ombres
qui rendent le chemin
tant de fois
emprunté
nouveau
à chaque seconde
les pépites d’or
accrochées à la robe de la nuit
le souffle de la voile
que l’on voit frémir de l’autre rive
Protéger
ce qui se crie se murmure
à fleur de monde
puis se porte jusqu’au coeur
et dont les battements
s’accordent
au silence de l’écoute
Protéger coûte que coûte
quoi qu’il arrive
la Poésie

Géraldine Andrée

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Le rêve de l’hortensia

Sur le chemin du matin,

j’ai demandé au Divin

sinon une réponse,

un signe au moins

que j’étais sur le bon chemin.

C’est alors que j’ai rencontré

un hortensia

tout flamboyant

de blanc

et dont les pétales

étoilant

l’herbe

étaient légèrement

picorés

par un merle noir

voletant

ça et là,

selon le pétale

de son choix.

Je voulais prendre

en photo

l’hortensia

mais j’ai renoncé

de crainte

d’effrayer l’oiseau.

Et j’ai repris

mon chemin,

gardant en mémoire

la splendide rencontre

du noir et du blanc

dans la lumière de juin.

J’ai su

de source sûre

que j’avais eu plus

qu’un signe : une réponse.

Mais hier,

j’ai voulu obtenir confirmation

de ce que m’avait montré

le Divin

– c’est ainsi que sont les humains –

et j’ai décidé

de revoir l’hortensia.

Hélas !

J’ai eu beau

repasser par tous

les chemins

possibles

de ma promenade,

je n’ai pas retrouvé

ses fleurs.

Quant aux merles noirs,

ils voletaient

sous les nuages.

Dieu ne redonne

jamais

le même message.

Cette singulière image

de l’hortensia blanc

et de l’oiseau noir

n’exista qu’un seul

instant

et j’en garde

l’unique rêve

à présent.

N’est-ce pas

le signe

que j’ai eu ma réponse

au bon moment

et au bon endroit

de mon destin

et qu’il faut

maintenant

que j’avance

un pas,

un regard

plus loin,

même si je ne sais rien

de ce qui se trouvera

ça et là

sur mon chemin ?

Je le crois

comme en ma vision

de l’hortensia blanc

dont les pétales

étoilent

mon âme

pour y attirer

un matin

les ailes

de ma foi.

 

Géraldine Andrée

 

 

 

 

 

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Le silence de mon enfance

Le silence de mon enfance

n’était pas vraiment silencieux.

On y entendait

les gouttes d’eau,

les notes d’oiseau,

les frémissements des feuilles,

les pas sur le seuil,

le bourdonnement des abeilles,

les cloches du dimanche,

le ronronnement du four

qui cuisait le pain

au début du jour,

et même ce souffle

mystérieux

qui déposait une aile

dans mes cheveux.

Le silence de mon enfance

tout ruisselant

de soleil

et de bleu

n’était pas vraiment silencieux.

Géraldine Andrée

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Il demeurera

Quand tout sera cendre,

il demeurera

la souvenance

des mots

 

qui bruissent

à l’aube

sur la feuille

blanche.

 

Quand tout sera sable,

il demeurera

le frêle fil

d’un poème

 

qui mène

en dehors

du cahier

vers le jardin

 

de l’enfance

renouvelée.

De ces traces

je suis certaine.

 

Géraldine Andrée

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Créavie : Ecrire sa guérison 2

Explorer toutes les possibilités du cahier

En faire des fragments d’infini

Ecrire en haut  en bas  à gauche  à droite  tout droit  c’est le plus sûr au début

puis lâcher prise  se laisser aller sans jugement

Ecrire en serpentant  en ondulant  en ondoyant

en boucle  en cercle  en carré  en losange  en triangle

de travers  sur le chemin de la lumière

Ecrire sur les lignes  entre les lignes et  en dehors

sur ce blanc d’océan

de l’intérieur de la reliure vers l’extérieur

de l’extérieur vers l’intérieur de la reliure  c’est le moins classique

Ne pas chercher à faire original  mais être celui ou celle qui écrit

Se laisser guider par l’encre

Chevaucher l’alezan de la phrase

Franchir les marges car elles sont faites pour ça

Voguer sans danger

Dépasser les limites sans se perdre

Déborder du tracé que d’autres ont décidé pour toi

parce que le temps est venu d’écrire qui tu es

c’est-à-dire

de vivre  d’être libre

Gribouiller  faire un pâté d’enfant  faire baver une couleur  c’est beau ce bleu qui coule dis donc   et qui efface les lettres d’avant

Griffonner  rayer  raturer  reprendre  remplir  car le cahier c’est ça  mon enfant  l’espace de l’abondance

Ne pas faire une page parfaite  surtout pas

Vivent la tache  le trait de travers  le mot écrasé  les syllabes inversées et qui changent tout le sens  qui donnent au phrasé de ton âme tout son sens  le trou parce que t’as trop appuyé avec la pointe  l’élan raté  qui permet de recommencer  de prolonger le rêve du voyage

Vivent la colle  la feuille chiffonnée  la corne

Vive le papier un peu malmené qui te laisse cette trace de l’instant parmi toutes les traces possibles

Ne signe pas

Ce n’est pas un contrat  un arrêté oh non

Mais dessine ton nom

Et puis

tourne la page

 

Géraldine Andrée

Thérapie par l’écriture

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Créavie : Ecrire sa guérison 1

Chaque jour,

je me fais

ce seul

serment :

 

« Demain

matin,

j’écrirai

mon journal. »

 

Si je suis fidèle

à cette rencontre

avec la grande

page blanche,

 

la Vie

prendra au sérieux

mes plus vastes

demandes.

 

***

 

Ouvrir son cahier secret

comme on ouvre une porte.

Passer le seuil de la marge.

 

Avancer vers l’inconnu

qui se présente

à portée de main.

 

Compter son temps

non plus en secondes

qui étincellent

 

toujours, certes,

sur le balancier

de la pendule,

 

mais en mots

qui luisent

dans leur reflet

 

d’encre fraîche.

C’est tout ce qui importe

en ce jour.

 

Géraldine Andrée