Je songe
à tous ces poèmes
auxquels j’ai donné
naissance,
que j’ai contemplés
en silence
jusqu’à ce que j’entende
leur frêle souffle
dans la chambre
profonde
de ma mémoire,
ces poèmes
que j’ai bercés
en secret
sur les langes
de la page
et que j’ai nourris
avec le lait
noir
de mon encre,
ces poèmes
que j’aimé
faire grandir
d’aube en aube
et dont j’ai désiré
ardemment
qu’ils existent
bien avant
qu’ils ne soient mis
au monde
aux yeux
des autres,
ces poèmes
dont je suis certaine
qu’ils ont trouvé
mon nom
pour vivre,
peut-être,
mais surtout
pour me rendre
vivante
dans le seul fait
parfait
en lui-même
qui consiste
finalement
à leur donner
naissance
dans la nuit
sans que jaillisse
l’étoile
de leur cri.
Géraldine Andrée
C’est magnifique d’enfanter des poèmes !
Vraiment quel amour des mots!
Bravo Géraldine !
C’est très beau et très inspirant !
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Merci !
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