Publié dans Art-thérapie, Cahier du matin, Créavie, Journal de la lumière, peinture, Poésie, Poésie-thérapie

Un peu de ciel

Entre deux phrases,
décris la couleur du ciel.

Dans l’espace
entre le point et la majuscule

ou entre deux paragraphes,
dépose une touche

de ciel avec ta main.
Entre deux phrases

qui t’emmènent loin,
n’oublie pas de garder

un peu de ciel
pour Demain.

Je souhaite à tous ceux qui passeront ici un beau Noël,
d’abord fête spirituelle.
Gardons espoir
dans le noir.

https://lencreaufildesjours.com/ vous dit
À l’année prochaine pour de nouveaux récits de Vie !

Géraldine Andrée

Photo de Abdullah Ghatasheh


Publié dans Le temps de l'écriture, Un troublant été

La page Atlantique

Rester un instant
tout au bord
du grand large
Avoir un peu peur
de cette absence
de repère
de cet infini possible
d’où point l’aurore

Partout c’est le blanc
du Nord
Tu peux prendre
l’immensité
qui s’offre à toi
dans tous les sens
et t’éloigner ainsi
du monde

Alors tu avances
vers l’espace
qui t’attend
Tu apprivoises
la ligne
ondulante
d’une vague
qui te frappe
au cœur

La profondeur
t’est désormais
abordable
toi qui n’y croyais pas
et si tu te baignes
davantage
dans le creux
que laisse
un silence

tu perçois
une algue
cette phrase
qui tremble
et se dilate
sous tes doigts
quand tu l’attrapes
en plein voyage

Enfin tu y es
sur la page
Atlantique

Géraldine Andrée

Publié dans Poésie, Poésie-thérapie, Récit de Vie

Un seul mot

Dans un recueil
de poèmes
de Chine
je cherche

avant le sommeil
un seul
mot
qui me fasse signe

plus que tout
autre
et c’est
Émeraude

qui accroche
des étincelles
de feuilles
au silence

de ma chambre
enclose
comme si c’était
une tonnelle

depuis celle
où se repose
le poète
de la dynastie Min

Han Wo
après avoir fait
du ciel jaune
de son parchemin

le messager
d’un poème
de cinq lignes
dont voici

la fin ultime
Je m’endors
sous la tonnelle de roses rouges
près des bananiers émeraude

Géraldine Andrée

Publié dans Non classé

L’écho

Le poème multiplie ma voix

De feuille en feuille

Comme jadis quand

Enfant

Je m’appelais seule

Dans la montagne

Le poème est un écho

Qui me fait sentir

Le plus haut

Possible

Et qui témoigne

Du fait irréfutable

Que je m’accompagne

Du vide

À la présence

Du silence

Au dicible

Géraldine Andrée

Le 25 Janvier 2020

En promenade

Publié dans Art-thérapie, C'est la Vie !, C'est ma vie !, Cahier du matin, Créavie, Le cahier de mon âme, Le journal de mes autres vies, Méditations pour un rêve

Ce qui me fait du bien dans mon quotidien, c’est

  • d’écrire le matin auprès d’une tasse de café bien chaud, de sentir sous ma main la page douce comme un duvet et de voir la lumière se refléter dans l’encre de mes mots pas encore secs.
  • de me promener au gré de mes envies, de mes intuitions et prendre en photo sur mon portable tout ce que je rencontre – un forsythia en fleur, une ombre qui s’allonge ; en vérité, la mienne…
  • d’écrire dans mes blogs en écoutant une musique de méditation comme celle de Tim Wheater, par exemple – j’ai ainsi l’impression de rentrer dans ma maison de toujours.
  • d’aller dans des conférences et de prendre des notes dans mon petit carnet de connaissances.
  • de lire au soleil d’été, cachée entre les herbes ou sur un banc à l’écart. Pareil : prendre des notes de mes lectures ou si le livre m’appartient, dessiner des Coeurs dans la marge, en face des passages que je préfère.
  • de prendre conscience de ma respiration quand j’effectue les tâches les plus anodines comme faire la vaisselle…
  • d’aller au cinéma le dimanche matin, à la séance de 10 h 30. M’entendre marcher dans la rue déserte. Ainsi, cet écho, c’est bien mon pas ? C’est encore mieux s’il y a du soleil. Je partage alors mes envies avec la lumière. J’emporte un sachet de chouquettes tièdes avec moi, que je mange en toute discrétion…
  • de faire brûler un bâton d’encens en hiver, à cinq heures. Je regarde les volutes grises onduler dans la clarté de la lampe : bercement du silence.
  • de danser seule avec mes morceaux préférés : les chansons d’Indila sont irrésistibles. J’aime sentir le rythme couler dans mes hanches.
  • de rester longtemps dans mon bain et quand il se refroidit, faire ruisseler de l’eau chaude en écoutant son murmure. Cela m’apaise !
  • d’improviser un dîner avec des amis, dans un petit restaurant tout simple.
  • d’effectuer toutes mes tâches difficiles le matin et me rendre compte qu’il me reste toute la journée de libre, la conscience tranquille !
  • de regarder des vidéos spirituelles sur mon ordinateur ou de lire au coeur de la nuit. Un autre temps m’enveloppe. Je fais partie du rythme naturel de l’univers.
  • de contempler le ciel étoilé d’une rambarde au bord de la mer à Majorque.
  • de mettre ma première robe d’été et de sentir son frôlement autour de mes jambes quand je marche.
  • d’essayer plusieurs parfums chez Adopt. Rentrer dans le magasin en me promettant que je n’en achèterai qu’un et, finalement, en acheter trois.
  • de dormir tard et noter mes rêves au réveil. J’ai la sensation que j’ai d’autres vies concomitantes.
  • de remplir mon carnet de gratitudes et saisir sur chaque feuillet le mouvement d’ailes des synchronicités.
  • de téléphoner à une amie à laquelle je n’ai pas parlé depuis très longtemps : tout accueillir, les bonnes comme les mauvaises nouvelles. Connaître le prix radieux de sa voix.
  • de m’asseoir et ne rien faire. Ou rester debout sur ma terrasse à observer les métamorphoses du paysage dans le jour.

Et Vous ?

Géraldine Andrée

Publié dans C'est la Vie !, Mon aïeul, mon ami., Un cahier blanc pour mon deuil

Tu me regardes

Tu me regardes toujours sur la photo,
que je me décale à gauche ou à droite,
que je reste assise ou que je me lève,
que je m’approche ou que je m’éloigne,
que je rêve ou que je sois consciente des épreuves de mes veilles,
tu me regardes.

Et même lorsque je me tourne vers la fenêtre
pour écrire sans te voir,
pour ne faire confiance qu’à ma mémoire,
tu me regardes à travers ces mots
qui brillent dans leur encre noire.

La page est ce cadre
où m’apparaît
à chaque reflet du jour
ton visage.
Je n’ai alors

plus le droit
de te juger sans égard
car il me semble
que je vois les choses
qui nous entourent

avec ton regard.

Géraldine Andrée

Dans le cadre de la page, ton invisible regard.
Publié dans Un cahier blanc pour mon deuil

Si présente est ton absence

Ta présence : la vérité d’un songe

Si présente est ton absence
Je ne cesse de t’entendre
comme à travers un drap
et de te voir
comme dans un lac

Tu me souris
et il n’y a que moi pour te répondre
Ensemble
nous sommes seuls au monde
et cela m’est suffisant

Le temps a le mérite
de ne plus te faire vieillir
Tu es vêtu de ton éternel
manteau rouge
et de ton pantalon de velours

Les mains dans les poches
tu te tiens
un peu voûté
à l’embrasure
de la porte

Tu n’entreras pas
même si ta chaise
est libre
car plus personne
ne t’attend

Tu habites l’espace
à la manière d’un songe
et pourtant
je retrouve
ton grain de beauté

incarnat
au bord
de la bouche
Tu t’es incarné
dans ta mort

et qu’importe
que plus rien
de toi
ne se retienne
ni ne se touche

pas un doigt
pas un morceau de vêtement
pas un cheveu
qui frise encore sur ta tempe
tu es là

Elle est à jamais
si intense
ta présence
Tu vis
davantage

pour moi
que tous les vivants
réunis
et le silence 
porte

ta voix
jusqu’à ma chambre
au-dessus
des éclats
de rire

d’en-bas

Géraldine Andrée

Publié dans Actualité, Ecrire pour autrui, Journal créatif, Le cahier de mon âme, Le journal de mes autres vies, Le poème est une femme, musique, Poésie

Mon dernier-né

Je vous présente https://lire.amazon.fr/kp/card?asin=B07961W34S&preview=inline&linkCode=kpe&ref_=cm_sw_r_kb_dp_9IlzAb72Y2D75 » target= »_blank » rel= »noopener »>mon nouveau recueil poétique Il est un Pays

C’est le premier que je publie en Format Kindle, en indépendante.

Eh oui ! Il n’y a rien de tel que la Liberté ! Je l’ai déjà dit, plutôt écrit ici.

« C’est un Pays qui revient par le souvenir…
C’est un Pays qui chante dans le silence d’un songe…
C’est un Pays qui murmure au coeur l’essentiel de la mer et du ciel…

Ecoute-le ! 

« Fais silence
et songe à l’eau de là-bas qui chante quand elle achève sa danse dans la calanque… »

Le pays n’est jamais perdu. Il demeure en Soi…

Nous sommes nous-mêmes notre propre pays.

Voici ce que ce recueil de Poésies vous murmure au plus près de l’oreille de votre âme…

Entrez par la porte des mots et baignez-vous dans le bleu de l’encre majorquine… Bienvenue !  »

27 pages sur des poèmes qui ont pour inspiration le Sud, l’Espagne, la renaissance, le retour à l’enfance, l’émerveillement, le mystère, l’existence antérieure…

Pour un prix très-très modique, la Poésie entre dans le métro, le bureau, le hall de gare, la salle de classe, le wagon TER.

Le bleu de l’infini efface la fenêtre grise, les nuages, la pluie ou le givre.

Le rythme du vent, la soie de la brise et l’encre de la lumière irisent les jours d’hiver.

L’espace purifie l’âme pendant les déambulations sur les trottoirs.

Je suis fière de ma petite auto publication qui annonce un autre recueil en préparation.

Bienvenue au Pays réalisé parce qu’il fut rêvé !

Namasté !

Géraldine Andrée

PS : La couverture présentée sur le site est temporaire. La vraie sera publiée dans quelques heures, quelques jours… Elle est bien plus jolie, bien plus bijou… Une corolle ouverte. Bien à vous.

Publié dans C'est la Vie !, C'est ma vie !, Journal créatif, Le cahier de mon âme, Le journal de mes autres vies, Poésie, Toute petite je

Le verger

On voit bien la maison sur la photo et là,

juste derrière la grille en fer forgé,

le verger.

 

Regarde

l’incendie vert des feuillages,

les grappes qui s’offrent à la main,

les prunes aigres-douces

autour desquelles

tournent les abeilles,

ces étoiles rousses.

Le soleil

de ce feu mois d’août

fait rouler ses billes

le long des troncs ;

celles-ci chutent

en silence

afin qu’un ancien enfant

à l’affût

du moindre trésor

les ramasse.

 

On pourrait aller plus loin,

bien sûr…

Mais pour que ce songe

se réalise,

que les fruits fondent

dans la gorge

et que le sucre

éclabousse

un peu

l’encolure

de la robe de jadis

après la promenade

dans le papier glacé,

il faut écrire,

écrire encore,

donner un goût

à ce qui n’est plus,

poursuivre en pensée

les senteurs perdues

de la récolte fanée

depuis tant d’années,

porter avec un regard

aigu

les mots à la bouche…

 

Géraldine Andrée