Publié dans Créavie, Journal d'instants, Journal de la lumière, Le cahier Blueday, Récit de Vie

La lessive d’été

purple flower field under blue sky during daytime
Photo by Thomas Despeyroux on Unsplash

Publié dans Au fil de ma vie, C'est la Vie !, Histoire d'écriture, Journal d'instants, Poésie-thérapie

L’ultime grain de raisin

Publié dans Collections de l'esprit, Journal d'instants, L'alphabet de l'herbe, Poésie

Poème : Dans mon armoire il y a

Publié dans Journal d'instants, Poésie

Cahier et Jardin : Le Secret du Bonheur selon Géraldine

Géraldine

Publié dans Journal d'instants

La Clé du Bonheur : Être Présent dans l’Instant

Le bonheur de l’instant présent

« Le cordon du store se balance sous le souffle du vent. J’entends au loin le pépiement d’un oiseau mais, tout près de moi, le silence amplifie le crépitement de la pointe de mon stylo sur la page. Écrire, c’est me mettre à mon écoute. La température de l’air est douce sur ma peau. Je sens que la main de la lumière entoure mon épaule. Et la gorgée du thé à la cannelle me remplit. Cet espace en moi accueille tout ce qui vient et tout ce qui est. »

Je suis heureuse d’écrire ces lignes aujourd’hui, dans mon fauteuil, le cahier sur mes genoux.

« Je serai heureuse quand j’aurai déménagé… quand j’aurai changé de poste… quand j’aurai publié mon premier livre… »

Je remettais toujours le bonheur à plus tard. Le bonheur brillait comme un point lointain à l’horizon. Ce que j’avais n’était pas suffisant. Ce que j’étais ne suffisait pas. Et si, par chance, j’atteignais mon objectif, je prenais conscience que le bonheur se faisait encore désirer, qu’il était remis à un autre Quand.

Je faisais du bonheur une quête impossible. Je cherchais le bonheur alors que je l’avais déjà trouvé. Je souhaitais que le bonheur me regarde alors qu’il attendait, lui, que je le regarde. Je voulais que le bonheur soit éternellement présent alors que c’était à moi d’être présente pour le bonheur. Tandis que je priais le ciel pour obtenir le bonheur, le bonheur me priait de le reconnaître.

Le bonheur n’est pas dans une requête. Le bonheur est dans le regard. Le bonheur est le regard. Il est ces lunettes dont nous pensons être dépossédés, bien que nous les portions. Tout désespérés que nous sommes de les chercher, nous ne nous rendons pas compte que nous les avons devant les yeux et que si nous prêtions plus attention, nous verrions que notre perception s’est transformée, que nous possédons le pouvoir de déceler notre vérité, singulière pour chacun d’entre nous.

En mettant en pratique les outils de la programmation neurolinguistique dans mon journal intime et en découvrant la richesse de mes différents canaux sensoriels, je prends conscience que le bonheur, c’est

  • avoir une journée disponible devant moi comme une vaste plage où je poserai mes pas ;
  • remarquer les petits détails d’une belle matinée ; telle cette fourmi qui se promène entre deux brindilles dorées ;
  • entendre tomber les premières gouttes de pluie sur la grille du jardin ;
  • sentir le frais manteau de l’ombre de l’érable qui recouvre mes épaules ;
  • croquer une amande verte tandis que j’épluche mes courgettes ;
  • tourner la page de mon livre et voir que le chapitre se poursuit ;
  • entrer dans le tableau Marine qui me contemple comme je le contemple du haut de ma bibliothèque
  • et séjourner dans le bleu murmure de son port.

Je n’ai pas à être parfaite pour avoir le droit d’être heureuse. Je n’ai qu’à

Exister.

Le bonheur est un droit absolu de naissance.

Le bonheur dépend de mes perceptions et de mes choix.

Je choisis d’être heureuse.

Je choisis de regarder le ciel plutôt que les pierres.

Je choisis de regarder l’oiseau sur le toit plutôt que l’ordure sur le trottoir.

Je choisis de regarder le paysage qui défile devant la vitre du train plutôt que la rangée de sièges.

Je choisis de méditer, de faire remonter mes visions intérieures plutôt que de cliquer sur les images des réseaux sociaux.

Rousseau se lamentait dans ses Confessions sur le caractère éphémère du bonheur.

Le bonheur rousseauiste ne peut se revivre que dans la mémoire. Seule l’écriture autobiographique est susceptible d’inverser le cours du temps.

Le bonheur est éphémère car il est ici et maintenant. Il est toujours changeant, toujours miroitant, comme l’eau qui passe. Il est cette maison familiale, puis ce chat gris dans le jardin… Et je m’éloigne de l’enfance… Ou l’enfance s’éloigne de moi… Je ne sais… Je grandis… Le bonheur est cette lumière qui souligne les boiseries et les meubles de mon appartement, ce texte que je suis fière de terminer, l’ultime contact de ma peau avec le papier du carnet achevé…

Le bonheur ne cesse de revenir sous une autre forme, une autre journée. Il est un sourire dessiné puis effacé, un visage dans le miroir.

Puisque je vis toujours aujourd’hui, le bonheur m’accompagne

d’Aujourd’hui en Aujourd’hui.

Je me suis souvent perdue à chercher le bonheur. Mais, comme me l’a dit un jour mon ami, la Vie ne me doit rien.

J’attendais de la Vie qu’elle me rende heureuse.

Et si c’était moi qui, en choisissant la beauté, la bonté, l’abondance de cet instant – et de cet instant seulement -, rendais la Vie heureuse ?

Je le crois aujourd’hui.

Géraldine

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Exercice d’écritothérapie sur la visualisation de ce que l’on veut pour Soi

Il y aura

des opéras au cœur de la nuit et des concerts sous les étoiles ; des villes découvertes au petit matin ; le lever du soleil sur le fleuve du Mississippi ;

un après-midi d’amour dans la chambre bleue qui donne sur le vieux port ; le froissement des voiles et le craquement des mâts dans le vent ; la zébrure scintillante des persiennes sur le mur blanc ;

des tableaux d’étoiles vertes dans l’ombre d’un petit musée ; le silence bourdonnant d’un jardin où entrer ; la balancelle du temps ; la porte d’un poème ;

des pages d’écriture longues comme la vie ; les frôlements d’ailes des idées qui demandent à se déposer au creux de soi pour que l’esprit les voie ; une immense bibliothèque ; un bouquet de fleurs chaque semaine sur la table du salon ;

des visages familiers autour de la petite lampe à pétrole ; les pas aimés sur la terrasse ; le rire d’Alice qui revient de sa promenade ; la perle de lait sur la bouche du nouveau-né ;

la fontaine dont on devine le murmure au début du chemin ; des mots en couleur et des feuilles entrelacées ; des pastels et des soupirs de bonheur ; des parfums acidulés ; des épices ; une vasque au bord de laquelle s’asseoir pour écouter, méditer, respirer ;

de la vivacité ; de la résilience ; de la bonté ; du partage ; la liberté enfin ; la paix que je nomme

Coin d’âme

car je ne crains plus la vague
qui, si je m’avance vers elle,
me hisse sur sa crête
et me fait voler vers son soleil.

Et toi ?

Que visualises-tu de toutes tes sensations pour le faire advenir ?

Tu peux me confier ta liste en commentaires ! Un petit atelier d’artiste peut ainsi être créé en ligne sur ce site d’écritothérapie et nourrir des échanges fructueux pour cette nouvelle année 2024 !

Géraldine Andrée

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Exercice d’écritothérapie sur la résilience

« Là où vous êtes, se trouve la porte d’entrée. » Kabir

Il me reste, là où je suis,

les titres de mes anciens journaux intimes ; ma force et ma foi en l’aurore ;
des encres de couleur et une page pour chaque jour à venir ; l’envie d’écrire à l’infini ; le goût de l’instant ; mes ressources cachées ; les secrets qui me rendent vivante ;

la contemplation des nuages ; mes cheveux dans le vent ; la lune ronde comme une mère quand je m’endors ; mes joues prêtes à rougir ; une flaque de pluie sur le chemin pour y sauter à pieds joints ; des histoires à raconter ;

la flamme de mon briquet ; des livres autour de ma tasse de thé ; le point incandescent du bâton d’encens ;

les nuits bleues d’un été qui dure dans ma mémoire ; des vacances constellées de sels et de rires ;

une broderie d’enfance ; la recette de la brioche ; le pouvoir de dire Demain ou à plus tard, mais cela viendra, c’est sûr et certain ;

les majuscules de mon prénom dans la lettre de l’amant ; l’expression que j’aime tant, Bien à toi ; les mots que je me destine au petit matin ; le pain chaud du repas partagé avec les amis de mon âme ;

mes yeux pour découvrir de quel pays je viens ; une étoile pailletée à accrocher en haut de ma feuille, juste avant la première ligne et qui cligne pour me dire que j’ai déjà atteint la cime ;

le soleil sur ma main et l’ombre sur le papier ; un poème devenu verger ou un verger devenu poème, qu’importe, puisque j’ai enrubanné le présent avec mon foulard dansant

et l’intention qui précède le rêve,
seulement l’intention
dont l’unique pétale
envoyé par mon souffle
est amplement
suffisant…

Et toi ? Maintenant que tu t’es délivré de la pesanteur des choses, que te reste-t-il de capital, d’essentiel ?

Tu peux me confier ta liste en commentaires ! Un petit atelier d’artiste peut ainsi être créé en ligne sur ce site d’écritothérapie et nourrir des échanges fructueux pour cette nouvelle année 2024 !

Géraldine Andrée

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Jouer avec la pluie

Je me souviens comment enfants

nous sortions nous amuser dans le jardin après la pluie

Nous soulevions la mousse du muret

pour pêcher des limaces des escargots

que nous posions sur la ligne de départ

marquée par une branche de coudrier

pour une course à travers la pelouse

Nous faisions la toilette de nos peluches

dans les flaques du sentier

puis nous cueillions des brins d’herbe

des pissenlits encore trempés au soleil

qui étoilaient de leurs étincelles

le cœur en osier de nos paniers

Nous nous disions alors

Voilà la salade de notre déjeuner

à la sauce aigre

-douce

Nous ne nous disions jamais avec regret

en regardant la fenêtre

Zut

Il pleut

car nous savions qu’il nous serait promis

de jouer avec quelques

gouttelettes

et nous étions heureux

Géraldine Andrée

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Sans titre

J’écris pour rattraper ce qui s’efface,

les pointillés d’or du jour

qui tremble entre les branches,

l’étincelle de l’abeille

qui traverse l’ombre

tandis que la première feuille

tombe,

l’ultime grain du rire

de l’enfance

roulant dans le silence,

les notes de la fontaine

que l’on entend encore

derrière la grille close,

les pétales du bouquet fripé,

recueillis dans les paumes

de Marie,

le château de sable

doucement défait

par la vague,

la phrase

dont le dernier mot

se fond dans l’azur jauni

du papier,

la conversation inachevée

au téléphone

un soir d’hiver

et ta voix en rêve

qui me conseille

depuis l’au-delà de l’absence

de compter

toutes les étoiles

afin de redonner un nom

à celle qui manque

au regard.

J’écris pour retenir

tout ce qui s’enfuit,

emporté par la vie.

Je n’y parviens point,

hélas !

Mais lorsque je me retourne

sur ce chemin

qui semble

vainement

accompli,

je vois

que j’ai laissé une trace

pour le souvenir

qui me suit.

Géraldine Andrée

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Écritothérapie : Métamorphoser la perte

Fais ton inventaire !

Malgré les pertes que t’impose la vie, fais l’inventaire de tout ce qui continue à vivre en toi.

Géraldine Andrée