L’originalité de mon écriture biographique

  • J’aime donner aux phrases de votre récit une musique qui évoque fidèlement la mélodie de vos souvenirs.
  • Les images poétiques (comparaisons, métaphores) vous font à nouveau pénétrer dans le royaume sensoriel de votre passé et nous écrivons ensemble vos expériences comme si vous les viviez encore, ici et maintenant.
  • Si j’en sens la nécessité, je peux faire rimer certains mots qui, à mon sens, caractérisent votre vie. Si cela vous tente, votre biographie peut comporter de véritables passages de poèmes en prose ou en vers, voire des haïkus pour métamorphoser certains instants mémorables en véritables clichés.
  • Ce type d’écriture est particulièrement indiqué pour restituer des séquences de bonheur, la vie d’une maison familiale, la nostalgie d’une enfance, les couleurs et les senteurs d’un jardin perdu, un épisode sentimental…
  • Si un extrait poétique d’auteur connu met en relief une expérience de votre vie, je n’hésite pas à l’intégrer dans ma rédaction.

Je vous livre un exemple de passage de biographie poétique :

En s’en retournant vers ses carnets de promeneur après avoir bien mangé sur la plage, Julien Gracq me rend le jardin du temps passé. Il a ouvert pour moi « un lointain à la vie » par ce livre que j’écris, ce livre qui se fait jardin pour la vie, avançant éternellement vers le blanc marin des pages qui attendent d’être écrites.

Et finalement, rien n’est fini
car, au loin, un rayon de soleil au-dessus des feuilles fertilisées par Dominique et Joséphine
se fait Lettrine. »

En suivant l’Ariadne, Marie-Hélène Ferracci, Géraldine Andrée (Muller)

2) Le chemin thérapeutique

Photo de Denner Trindade

En grandissant, j’ai tenté de comprendre l’énigme des êtres. J’ai voulu saisir l’indicible mystère qui était à l’origine de leurs souffrances. De lectures en formations psychologiques, j’ai compris que l’écriture – comme toute autre forme d’art – possédait un véritable pouvoir cathartique qui pouvait vous aider à mettre au monde votre âme dans un livre de vie, appelé biographie thérapeutique.

  • De séance en séance, je vous laisse épancher vos sentiments. Aucune hyperbole n’est interdite. Ensemble, nous utilisons l’expression je suis – dont je ne suis que le porte-parole -, même si nous savons, vous et moi, qu’une émotion ou un sentiment ne vous définissent pas : je suis terrorisé, frustré, désespéré
  • Je vous aide à puiser dans le réservoir des archétypes universels – pour reprendre l’expression de Jung – ou symboles collectifs, afin de vous permettre de vous réapproprier l’expression personnelle de votre Moi, aussi douloureuse soit-elle. Les métaphores nous seront ainsi d’un précieux recours, d’un grand secours : « Ce désert en moi qui me brûle… J’ai donné toute mon eauJe l’ai puisée pour d’autres… Maintenant, je suis épuisé… Où est mon seau ? » (pour évoquer le passage difficile d’un burn-out).
  • Ensuite, par mon écriture, je peux condenser le trauma dans une sensation unique. Pour cela, j’enlève les précisions inutiles dans la narration de la scène car elles ne vous servent qu’à éviter ce que nous devons affronter pour que vous guérissiez. Plus le traumatisme a été violent, plus l’écriture peut être incisive, tranchante comme un couteau afin de séparer définitivement votre Moi du trauma. C’est ce que l’on appelle l’écriture anamnésique, définie par Jean-Yves Revault.
  • Si le trauma est de l’ordre de l’indicible ou qu’il a bouleversé la mémoire, il est tout à fait possible de décrire ce vide, ce temps brisé – en trois mots, d‘écrire ce blanc. Le peu de mots, l’absence d’adjectifs, voire la suppression des verbes, la phrase se déhanchant d’une ligne à l’autre disent alors le silence d’un psychisme effracté. À l’inverse, l’abondance de récurrences ou de leitmotivs me permet de défaire la trame d’un script de vie que d’autres ont écrit pour vous afin que nous décidions d’écrire ensemble le vôtre.
  • Ce type de démarche biographique répond à toutes les nécessités de résilience : deuil, perte, ruine, viol, harcèlement, maladie, envoûtement…

La dimension thérapeutique s’associe très souvent à la dimension poétique de ma démarche biographique sous forme de paragraphes si évocateurs qu’ils deviennent des strophes, des salves faites pour atteindre les cœurs de ceux à qui vous souhaiterez offrir votre œuvre de vie, le livre de votre vérité :

Je ne savais pas
que c’était la toute dernière fois
que j’entendais dans le couloir
l’écho de ses pas. »

« Au moment de l’obus,
il y a eu
ce blanc.
Je ne sais pas si Maman est morte
juste après
ou à l’instant
où il a touché le toit
de la maison.
Qu’importe.
Je crois que Maman
est présente dans ce blanc
que mon récit comporte. »

Caroline N.

Géraldine Andrée

Écrivaine privée-biographe familiale-écritothérapeute