Je rêve
que mon poème
de ce jour
enjambe
de feuille
en feuille
chaque regard
chaque fenêtre
puis s’élève
tel le lierre
de mon enfance
vers
cet ultime
point de lumière
qui danse
Géraldine Andrée
Je rêve
que mon poème
de ce jour
enjambe
de feuille
en feuille
chaque regard
chaque fenêtre
puis s’élève
tel le lierre
de mon enfance
vers
cet ultime
point de lumière
qui danse
Géraldine Andrée
Je suis toujours surprise, quand les gens font leur autoportrait, de la manière avec laquelle ils se décrivent, c’est-à-dire en assimilant ce qu’ils font à ce qu’ils sont : « Je suis médecin, je suis garagiste, je suis maîtresse d’école, je suis infirmière… ».
Dans ce billet, pour changer l’ordre établi, je vais me décrire par ce que je déteste et ce que j’aime.
Toutes ces listes ne sont pas exhaustives…
On pourra dire tout ce que l’on veut de moi : sensuelle, impatiente, trop gourmande, peut-être même avide… de vie surtout…
Je suis un peu tout cela et rien de tout cela à la fois.
Je suis, c’est Tout.
Et lorsque des gens veulent écrire leur vie avec ma plume, je les invite à être à la fois ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas, changeants comme l’instant, mouvants comme les ombres de leurs mains.
Géraldine Andrée
J’aurais souhaité vous dire
que j’ai écrit ces poèmes
en une lunaison
Mais il n’en est rien
Pour tout vous dire
j’ai écrit ces poèmes
par une nuit
de pleine
lune
où je n’ai dormi
qu’une seule
heure
pour ensuite
reprendre
ma plume
et pour qu’à l’heure
où le noyau
de la lune
disparaît
derrière les brumes
de l’aube
qui l’enveloppent
mon premier poème
apparaisse
dans votre Newsletter
et ainsi de suite
jusqu’au vingt-huitième
jour
de Juillet
Je vous remercie
pour votre patience
votre fidélité
et je vous pardonne
pour votre lassitude
Encore un noyau
de pêche
Peut-être
ai-je
perdu
certains lecteurs
en route
Il faut dire
qu’ils furent
plutôt
durs
ces noyaux
Acceptez-les
je vous en prie
comme ils sont
prenez-les
comme les noyaux
des fruits
de la vie
et cueillez-les
sur ce site
au gré
de votre humeur
un par un
ou à foison
car nous faisons
tous
partie
sur cette terre
de la même
récolte
Bien à vous
Géraldine Andrée
PS : Et
Milles mercis à ma psy de cœur et d’écriture créative Rupi Kaur
de m’avoir montré
ce qu’était a peach stone
dans son livre Healing Through Words.
Ce noyau en moi
C’est lui que je dois toucher
connaître
découvrir
cœur d’or
pépite de lumière
étoile vibrante
pétale d’astre
déposé
par un souffle
inconnu
sur cette terre
ce noyau qui existait
bien avant ma naissance
recouvert ensuite
par les peaux de l’identité
les couches de la persona
les écorces de l’éducation
et qui repartira
vers là où il est venu
roulant parmi les météorites
suivant l’accélération
de l’hélice
de l’univers
ce noyau
d’où viennent
vérités perceptions
intuitions poèmes
ce noyau
que j’ai souvent ignoré
mais qui était toujours
présent
qui est
à cet instant
où j’écris
ce noyau
me préparant
à devenir fruit
au cœur
de la vie
Géraldine Andrée
Ils m’ont enlevé
chacun
une peau
morte
un peu
de mon écorce
les amis
les ennemis
les amants
la famille
par amour
ou par haine
tous
ceux
qui m’ont abandonnée
sciemment
ou qui m’ont quittée
sans le faire
exprès
les morts
comme
les vivants
Mille
mercis
à eux
car maintenant
je sais
que j’ai
un noyau
Géraldine Andrée
Elles sont finies
les années
de sang
Alors
elle s’achète
un carnet
avec un cordon
pour le nourrir
avec celle
qu’elle est devenue
Géraldine Andrée
Géraldine Andrée
Au nom
de tous ceux
qui ne l’ont pas aimée
elle caresse
chaque
grain
de la page
avec sa plume
Géraldine Andrée
Je me souviens comment enfants
nous sortions nous amuser dans le jardin après la pluie
Nous soulevions la mousse du muret
pour pêcher des limaces des escargots
que nous posions sur la ligne de départ
marquée par une branche de coudrier
pour une course à travers la pelouse
Nous faisions la toilette de nos peluches
dans les flaques du sentier
puis nous cueillions des brins d’herbe
des pissenlits encore trempés au soleil
qui étoilaient de leurs étincelles
le cœur en osier de nos paniers
Nous nous disions alors
Voilà la salade de notre déjeuner
à la sauce aigre
-douce
Nous ne nous disions jamais avec regret
en regardant la fenêtre
Zut
Il pleut
car nous savions qu’il nous serait promis
de jouer avec quelques
gouttelettes
et nous étions heureux
Géraldine Andrée