Bienvenue sur mon site d'écrivain biographe, de biographe familiale, d'écrivain privé, de coach littéraire et d'écritothérapeute en Lorraine, en France et ailleurs ! Vois comme elle est belle, mon ami, la Vie ainsi écrite !
Écrivez cette simple question en haut de votre page :
Qui suis-je ?
Nous l’avons vu, vous êtes bien plus que ce que les gens disent de vous. Les sagesses ésotériques enseignent que nous venons tous de la Lumière, que, selon les mots de Teilhard de Chardin, nous sommes un esprit “venant faire une expérience humaine” dans cette matière terrestre qu’est le corps.
Autrement dit, notre nom, notre visage, notre métier, notre entourage sont éphémères. Nous passons en tant qu’esprits à travers eux pour rejoindre ensuite une vibration immense.
Il est peut-être temps de trouver notre essence…
Si vous étiez un vaste espace, que seriez-vous ? Un océan ? Un ciel ? Un désert ? Une nuit étoilée ? Écrivez un petit texte poétique commençant par Je suis.
“Je suis la nuit qui porte toutes les étoiles. Une seule brille en moi, plus intensément que toutes les autres. C’est l’étoile de ma naissance. Elle m’indique le chemin à suivre ; le chemin à vivre.”
Maintenant, imaginez que vous êtes le tout petit. Que seriez-vous ? Une brindille ? Une pervenche ? Un caillou ? Un cheveu d’enfant ? Un fétu de paille ? Une aiguille ? Une goutte ? Rédigez un petit texte où vous vous inventez… grain, pétale, étincelle flottant dans le très grand – le ciel, l’océan, le désert, la nuit…
“Je suis libre comme un fétu voguant dans le vent.”
Que ressentez-vous ? Notez ces mots-clés : ouverture, liberté, épanouissement, expansion…
Associez-y des sensations : ma poitrine se dilate ; j’ai chaud ; je me sens bien, apaisée, délivrée… Je me gorge de silence…
Coloriez ces mots. Entourez-les. Vous pouvez même les peindre, y associer un dessin ou une image qui vous inspirent…
Voilà. C’est Vous. Votre plume vous a défini de manière plus large que la définition courante que vous vous donnez et que les autres vous donnent.
J’écris pour faire de mon cahier une maison en papier dans laquelle conversent autour de la lampe toujours allumée d’un poème les amis réunis de toutes mes vies
Une fois que tu as obtenu ton Bac de Français, tu prends ton envol. C’est le jour de l’embarquement. Tu te souviens encore du tee-shirt blanc à pois bleus qui dénude tes épaules et dessine ta poitrine naissante. Tu prends l’avion pour des vacances à Sallanches. En vérité, l’avion est tout petit et il y a peu de monde qui monte. « C’est un coucou » comme dit ta mère. Mais peu importe. Tu prends ton envol pour le marché aux fleurs et aux fruits que tu parcours le matin avec ta tante, un panier d’osier à la main. Tu prends ton envol pour le chemin derrière la maison qui fleure bon le gazon. Tu prends ton envol pour le champ d’avoine folle que tu traverses à toute vitesse, juste avant l’orage, pour le sifflement du vent qui t’enivre et dont la force s’apprête à arracher ton livre que tu tiens pourtant serré contre ton sein. Tu prends ton envol pour la chanson de Cabrel, L’encre de tes yeux, que ton oncle te fait écouter près de la lampe à pétrole.
Tu prends ton envol pour les après-midi de pluie qui frappe la mansarde pendant que tu recopies des poèmes que tu ne trouves jamais réussi dans des cahiers neufs et vite salis. Tu prends ton envol pour ton désir de ressembler à la poétesse Marie Noël sans jamais y parvenir, mais tu es si jeune alors ! Tu prends ton envol pour cette journée au lac que tu passeras seule, tes cousins t’ayant abandonnée pour jouer avec leurs copains. Et tu prends ton envol pour chaque grain de sable que tu compteras en les laissant glisser entre tes doigts. Tu prends ton envol pour la conscience que tu as déjà de la vie qui passe et de la solitude qui t’accompagne en tout lieu. Et tu te revois, adolescente qui te sourit de loin aujourd’hui. En vérité, c’est toi qui t’envoles vers elle, en prenant pour ailes ce poème.
Géraldine
Extrait de mon récit de vie inédit La Dernière qui sera publié où quand comment je ne sais
J’ai toujours éprouvé de la compassion pour les cahiers inachevés :
Le journal intime que l’on se jure de tenir chaque jour des vacances et que l’on laisse de côté parce que l’on pense avoir rencontré le grand amour et que les mots manquent. Le cahier que l’on ferme et que l’on ne rouvre plus parce qu’il y a le ménage, les courses, les enfants. Les siestes du petit dernier ? Elles sont toujours trop courtes pour que le récit d’enfance soit poursuivi ! Le cahier oublié sur un siège de métro. Pour effacer le regret de ton étourderie, tu en achètes un autre mais ce n’est plus la même chose : tu ne retrouves pas le vrai poème que le jardin du temps passé t’a inspiré… Le cahier que l’on abandonne dans un coin parce que la vie est mille fois plus importante, qu’il ne faut pas la fuir en empruntant le fil de l’encre « et puis cela ne sert à rien d’écrire de toute façon qui me lira je ne suis qu’une personne lambda ». Le cahier que l’on juge si mal écrit qu’il ne vaut pas la peine d’être rempli. On a trop honte et cette phrase bancale au feuillet 3, « c’est bien la preuve que je n’ai aucun talent ». Le cahier jeté à la cave car franchement, qui suis-je pour parler de mes sentiments ? Le cahier qu’il faut quitter d’arrache-cœur parce que les événements nous précipitent sur une autre route. Le cahier interrompu par l’accident, le deuil brutal, la maladie foudroyante. Et puis, les cahiers des déportées – Etty Hillesum, Anne Frank – dont les pages blanches demeurent des ailes à jamais attachées à la terre pour que chaque homme s’élève dans sa lumière.