une enfant de la lumière qui danse sur les branches du noisetier
une enfant des glaces à la pêche et à la vanille
une enfant de la vague qui se faufile la maligne entre les lanières des sandales
une enfant de ce baiser partagé au bord de la fontaine tête renversée
une enfant des prunes éclatées
une enfant de cette histoire d’amour derrière les persiennes closes
une enfant du jardin que la chaleur rend muet
une enfant des roses arrosées tôt et dont la constellation de gouttes brille avant d’être éteinte par le soleil d’août
une enfant des herbes folles qui dispersent les paroles
une enfant des ombres entremêlées qui s’attardent sur le sentier bleu ajoutant à l’instant un mot d’adieu
une enfant du premier poème tapé à la machine à écrire Royale
et de sa feuille détachée du rouleau tel l’ultime pétale
C’est la rentrée
Il te faudra exister même quand les jours seront courts
garder dessiné en toi ce sourire d’aujourd’hui
pour que tous les hivers à vivre te soient infiniment doux
Géraldine