J’ai la nostalgie
de la pluie sicilienne,
si tiède, si douce,
qui emporte
avec la grâce
de son souffle
la torpeur
des jours d’août ;
qui chante
dans les cheveux ;
danse
sur les épaules ;
tinte
autour des hanches
comme un foulard
d’Orient
qu’une main
en sa malice
déroule
de haut ;
riche
du sel
de la vague
prochaine,
du frémissement
des palmiers
sur la rive
à fleur de rêve ;
et qui accroche
derrière
les persiennes
lorsque
ses gouttes
sèchent
des étoiles
à notre peau
devenue
ciel.
J’ai la nostalgie
de la pluie sicilienne.
Géraldine Andrée