Écrire
dans l’herbe,
ce n’est, certes,
pas confortable.
Cela te picote
les jambes.
Il te faut souvent,
dans l’élan
d’une phrase,
te résoudre
à changer
de position,
pour t’asseoir
provisoirement
en tailleur
au milieu
des bourdonnements
du soleil.
Mais quel bonheur
quand la lueur
un peu follette
d’un papillon
volette
sur ta page…
Quelle surprise, aussi,
quand une minuscule
fourmi
déambule
dans la fourmilière
de ton récit !
Tu sais, alors,
que tu ne cueilles
aucun mot
par hasard
et qu’il en est
de la volonté
du Ciel
que ta feuille
soit placée
tout près
de cette feuille
de trèfle…
Géraldine Andrée